« Préserver l'eau, c'est préserver la vie ». « Déclarer une fuite contribue à la préservation de la ressource en eau ». Ou encore : « Le paiement de la facture d'eau est le gage de la continuité du service ». C'est par ces slogans confectionnés sur des imprimés et distribués à des milliers d'abonnés que L'Algérienne des Eaux inaugure officiellement son installation au niveau du même siège de la défunte EPDEMIA. Son statut d'entreprise à caractère industriel et commercial ne prévoyait pas pour autant son autonomie financière qui suppose l'adoption d'un propre budget. Elle ne vivait que des recettes colletées auprès de sa clientèle souvent insolvable. Créée par arrêté interministériel et placée sous la tutelle de la wilaya, l'EPDEMIA a cédé, la semaine dernière, son actif et son passif avec cependant une ardoise salée : 53 milliards de cts de dettes représentant le montant global des créances prévisionnelles détenues auprès des particuliers et des institutions publiques. L'assainissement de ces créances a été confié à un bureau comptable agrée. Au cours de la dernière année, indique le directeur de l'entreprise, des efforts ont été fournis par la direction en vue de faire recouvrer ces factures impayées et apporter une bouffée d'oxygène à l'établissement pour le sauver de l'asphyxie financière certaine. Mais, « la campagne de sensibilisation lancée auprès de nos abonnés insolvables se poursuit sans relâche pour la perception de ces dettes », assure le directeur de l'ADE. Personnel qualifié Les changements opérés lors de la passation des consignes n'ont toutefois pas touché le staff dirigeant, ni engendré une réduction des effectifs d'encadrement technique et administratif de l'entreprise de distribution de l'eau potable, indique le premier responsable de l'établissement. L'avantage avec l'ADE, c'est que tout problème d'ordre technique qui se poserait est censé trouver sa résolution par la tutelle, dotée d'un personnel hautement qualifié et dont le siège se trouve à Alger, relève-t-on ici. Cette même tutelle, ajoute-t-on, s'est engagée à réaliser incessamment un découpage administratif qui verra la création prochaine d'une direction de wilaya et de centres et bureaux qui couvriront l'ensemble du territoire de la wilaya. Avec, précise-t-on toujours, l'affectation d'un matériel et divers équipements hydrauliques nécessaires au fonctionnement de l'entreprise. Actuellement, en matière de distribution de l'eau potable, l'ADE gère 6 communes sur les 21 que compte la wilaya. Dans son plan d'action prévisionnel, elle prévoit dans un proche avenir de prendre en charge la totalité des 21 communes.