Une réunion de l'intersyndicale se tiendra le 3 décembre pour décider de la suite à donner au mouvement de protestation contre la réforme de la retraite et l'érosion du pouvoir d'achat. L'intersyndicale, qui a mené plusieurs grèves en octobre, a clos hier une autre série de trois jours de grève et reprendra le débrayage le 27 novembre. Dans un communiqué de la cellule de communication et de suivi de la grève au niveau de l'intersyndicale, les représentants des syndicats qui sont montés au créneau ont relevé «l'adhésion de plus en plus massive d'effectifs au front s'opposant à la batterie de mesures d'austérité que le gouvernement s'apprête à appliquer pour faire face à la crise financière résultant de la mauvaise gestion de la période d'opulence». L'intersyndicale tient le gouvernement pour responsable de l'impasse dans laquelle se trouve le dossier de la retraite et les autres préoccupations soulevées par les représentants des travailleurs. «Cette impasse illustre l'incapacité des membres du gouvernement et des décideurs à trouver des solutions aux préoccupations posées et renseigne sur l'ampleur du fossé qui sépare le gouvernement de son partenaire social avec lequel il est censé discuter et débattre des questions le concernant directement», déplore le groupement syndical, «scandalisé par le mépris» affiché par les officiels aux mouvements de protestation ainsi qu'aux appels au retrait du projet d'amendement du code du travail. Les syndicalistes dénoncent par la même occasion les «procédés d'un autre âge», utilisés par des éléments de certains corps constitués pour «intimider» les grévistes à travers la mention des coordonnées et autres indications personnelles des grévistes dans certaines administrations L'intersyndicale annonce, dans le même communiqué, des taux de suivi variant entre 10% au niveau du groupe Sonelgaz et 64,80 % dans l'éducation. Selon le communiqué diffusé par la cellule de suivi de l'intersyndicale, les taux de suivi étaient 32% dans l'administration publique, 60,43% dans la santé publique et 55% dans la formation professionnelle. Des rassemblement régionaux ont été tenus à travers le pays pour dénoncer l'érosion du pouvoir d'achat des travailleurs et les répercussions «dramatiques» des dispositions de la loi de finances actuellement au Parlement. Treize syndicats des différents secteurs de la Fonction publique et du groupe Sonelgaz, unique représentant du secteur économique, rejettent les mesures d'austérité, dont la suppression de la retraite anticipée. Les syndicats rejettent également plusieurs dispositions contenues dans le projet de loi de finances 2017 et réclament d'être associés à l'élaboration du nouveau code du travail.