Ils sont de plus en plus nombreux les clubs qui n'arrivent pas à payer les salaires de leurs joueurs et entraîneurs. Cinq clubs seront interdits de recrutement lors du mercato hivernal qui durera un mois et débutera le 15 décembre prochain. Il s'agit de l'USM El Harrach et de l'USM Bel Abbès pour la Ligue 1 ; le RC Arbaâ, l'USM Blida et le MCE Eulma pour ce qui est de la Ligue 2. Selon Mahfoud Kerbadj, président de la Ligue de football professionnel (LFP), qui s'est exprimé avant-hier soir sur la chaîne privée Dzaïr Tv, ces clubs ont écopé de cette sanction «pour ne pas avoir réglé leurs contentieux avec leurs joueurs». En d'autres termes, ils n'ont pas pu payer les salaires. Lors de sa réunion du 19 novembre, le Bureau fédéral de la Fédération algérienne de football (FAF) avait indiqué que «la chambre de résolution de litiges enregistre hélas de nouveaux dossiers de joueurs non payés par leurs clubs respectifs». «La Ligue de football professionnel et le bureau fédéral rappellent à tous les clubs qui ont des dettes importantes qu'ils sont interdits de recrutement jusqu'à épuration de leurs dossiers», avait-on ajouté, tout en précisant que «le dossier du RC Arba en particulier, dont les dettes augmentent de mois en mois et qui ne s'est pas acquitté des dus antérieurs, sera traité par la commission de discipline prochainement». Ce club risque carrément la rétrogradation en division inférieure. Il faut rappeler que le RC Relizane (Ligue 1) et le RC Arba (Ligue 2) ont démarré la saison actuelle avec trois points en moins, une sanction pour ne pas avoir payé leurs joueurs. Par ailleurs, la Fédération internationale de football (FIFA) avait adressé, le 13 octobre dernier, une correspondance à la FAF lui demandant de défalquer trois points au MC El Eulma (Ligue 2) pour un différend financier avec un de ses anciens entraîneurs, en l'occurrence Rachid Malek. Ce qui a été fait bien évidemment. Beaucoup de joueurs et de techniciens recourent à la Fifa quand ils n'obtiennent pas gain de cause auprès des clubs. Une situation qui risque de se reproduire, et avec un grand nombre de cas, si jamais les clubs maintiennent leur rythme de dépenses actuel. Le montant des droits télé augmente à 55 milliards Le président de la LFP a rendu public, à l'occasion, le montant des droits de retransmission par la Télévision algérienne des matchs de Ligue 1. Le chiffre a atteint les 550 millions de dinars (55 milliards de centimes) pour ce qui est de l'actuelle saison 2016-2017. Kerbadj a tenu à rappeler que cette hausse est relative au contrat conclu avec l'EPTV et qui stipule que le montant est augmenté de 15% chaque saison. Une somme considérable dont une bonne partie revient aux clubs de cette division. Il faut rappeler que les deux parties (LFP et EPTV) ont signé leur premier contrat en 2011. A l'époque, les droits télé ont été vendus à 210 millions de dinars. Le chiffre a été porté par la suite à 430 millions de dinars, avant d''atteindre les 550 millions de dinars. Le nombre de matchs retransmis par la Télévision nationale a également augmenté. Si, il y a quelques années, les amoureux de la balle ronde devaient se contenter d'une seule rencontre par semaine, deux au maximum par la suite, aujourd'hui l'EPTV fait l'effort de diffuser en direct plusieurs matchs à la fois. Pour la prochaine journée (13e), prévue du jeudi 1er au samedi 3 décembre, cinq rencontres seront retransmises : USMH-CRB, NAHD-DRBT, ESS-MOB, USMBA-USMA et JSK-OM.