Mohamed Raouraoua, président de la Fédération algérienne de football (FAF), n'est pas candidat à la prochaine élection au conseil de la FIFA (ex-comité exécutif). C'est ce qu'indiquent des sources proches de l'instance faîtière du football mondial. Le dirigeant algérien, qui a accompli un mandat au sein de l'organe (2011-2015), n'a pas déposé son dossier de candidature pour le prochain mandat (2017-2020). La FIFA avait fixé une date butoir, le 16 novembre 2016, pour tout candidat désirant concourir, au titre de sa Confédération, à un poste au conseil de la FIFA. Pour rappel, Mohamed Raouraoua s'était abstenu de se présenter pour le court mandat (6 mois) entre la fin de la mandature (2011-2016) et le début d'une autre (2017-2020). Il n'enchaînera pas un second mandat consécutif. Sa décision ouvre la voie à d'autres candidats. Il est utile de rappeler que le mode électif pour le conseil de la FIFA a été modifié dans les statuts de la Confédération africaine de football (CAF) de mars 2016. L'introduction du changement dans la procédure d'élection de membres africains au conseil de la FIFA obéit à la logique d'une meilleure représentativité de l'ensemble de la composante des membres de la CAF. Ainsi, après l'adoption des réformes que la FIFA adoptées en marge du congrès extraordinaire qui a porté Gianni Infantino à la tête de l'instance, le conseil de la FIFA a été élargi à 38 membres au lieu de 24. La CAF, qui avait 4 représentants élus au comité exécutif de la FIFA (avant février 2016), va désormais compter 6 membres élus. Les nouveaux statuts de la CAF (mars 2016) prévoient le schéma suivant : les francophones et les anglophones auront chacun deux sièges. Les arabophones, les lusophones et les hispanophones (3 groupes) auront deux sièges. C'est dire combien risque d'être dure la bataille entre ces 3 groupes qui se disputeront 2 places. Le Tunisien Tarek Bouchemaoui, qui est actuellement membre au conseil de la FIFA, semble être sur la voie royale. Sans oublier les potentiels autres candidats arabes (marocain, soudanais, égyptien, libyen peut-être) qui voudraient rejoindre Zurich. Les dés sont pipés La décision de Mohamed Raouraoua de ne pas se présenter à l'élection au conseil de la FIFA découle-t-elle de sa conviction que les dés sont pipés ? L'avenir le dira. En attendant, la FIFA a remis les dossiers des candidats à un cabinet britannique spécialisé dans les enquêtes sur les personnalités. Avec l'arrivée de Gianni Infantino, la FIFA a initié de nouvelles règles en matière d'enquêtes d'habilitation sur tous les candidats aux postes de la FIFA. Il ne serait pas étonnant que des dossiers de candidature soient rejetés pour des motifs d'ordre strictement personnel, de vie privée, d'actes de gestion douteux et bien d'autres choses.Le président de la FAF a définitivement fermé la parenthèse de la FIFA… à moins d'un revirement spectaculaire qui découlerait des enquêtes d'habilitation que mène depuis une semaine le cabinet britannique. Dans l'agenda continental, il reste une élection. Celle de mars prochain et qui concerne le poste de président de la CAF et du comité exécutif. Les candidats ont jusqu'au 31 décembre 2016 pour déposer leur candidature. Mohamed Raouraoua va probablement se présenter à l'élection au comité exécutif. Il est en fin de mandat. La zone Afrique du Nord dispose de 2 sièges. Le premier restera pendant encore 2 ans la propriété de Tarek Bouchemaoui (Tunisie). Il n'est pas exclu, ici aussi, que d'autres candidats de la zone manifestent leur volonté d'intégrer le comité exécutif. Des voix s'élèvent pour demander la révision de la procédure du vote. Pour ce qui concerne le comité exécutif, ce sont les membres de l'assemblée générale qui votent pour tous les candidats. Des dirigeants préconisent que chaque zone vote pour ses candidats. C'est plus logique et cela éliminerait en partie la corruption et l'achat des voix.