La ville d'Oran n'a pu échapper à l'augmentation, dans ses rues, du nombre de sans domicile fixe (SDF). Pour lutter contre cet état de fait, une commission de wilaya, composée des représentants de la santé, de l'action sociale, de la sûreté et de l'APC, a été installée le 1er octobre, a indiqué M. Bentazi, responsable du SAMU d'Oran, hier, lors d'un point de presse. «Les dernières statistiques indiquent que la majorité des SDF qui errent dans les rues d'Oran sont originaires des autres wilayas et une grande partie souffre de troubles mentaux. L'identité de ces personnes pose un grand problème en matière de prise en charge, sachant que les structures d'accueil à Oran, comme Diar Errahma et l'hôpital psychiatrique, sont dépassées et connaissent une grande pression, alors que la majorité des wilayas disposent de ce genre de structures qui ne sont pas occupées à 100%». Il dira aussi que les comités de quartier et les associations peuvent jouer un rôle important dans l'information et la sensibilisation des SDF, afin de les convaincre de dévoiler leur identité. «Ce qui nous permettra de les orienter vers leur wilaya d'origine pour une éventuelle prise en charge», a souligné M. Bentazi. Dans cette optique, toujours selon notre interlocuteur, un numéro vert sera mis en service incessamment afin de permettre aux citoyens d'informer le SAMU de la présence de SDF, qui, ainsi, pourront être rapidement pris en charge. «Notre rôle consiste à chercher une possibilité de réinsertion familiale. Dans le cas où il y a une rupture, on tente de les orienter vers un centre voisin pas trop éloigné de leur domicile». S'agissant des déficients mentaux, il souligne qu'ils sont placés au centre psychiatrique pour leur prise en charge médicale et, qu'une fois rétablis, ils sont orientés vers les services sociaux.