Dans le cadre de l'opération de ramassage des personnes sans domicile fixe SDF, la direction de l'action sociale transfère quotidiennement une quinzaine de personnes vers les centres comme Diar Errahma et l'hôpital psychiatrique de Sidi Chami. L'opération de ramassage a pour but d'assurer et le repas et le toit durant cette période de froid. Cette opération est effectuée quotidiennement par les éléments de la DAS en collaboration avec la protection civile et le service de l'ordre public. Cette couche sociale, constituée d'adultes et d'enfants, car il y a même des familles, préfère continuer à vivre dans la rue que d'être hébergée dans des foyers d'accueil, malgré les efforts fournis par la DAS pour leur apporter le confort et la stabilité en les dirigeant vers ces établissements (Diar Errahma). Mais comme il n'est pas facile d'identifier les personnes qui méritent vraiment d'être aidées (parce qu'il y a des familles qui viennent à Oran pour des objectifs bien déterminés, pour s'enrichir par la mendicité), après le «ramassage», une commission multisectorielle étudie les dossiers des SDF et décide des mesures à prendre. Entre autres mesures prévues, le renvoi des SDF dans leurs wilayas d'origine et le transfert des malades mentaux à l'hôpital psychiatrique de Sidi Chami pour ne garder que les véritables personnes dans le besoin. Pour rappel, près de 900 personnes sans domicile fixe ont été recensées en 2015 par le SAMU social. Les sans domicile fixe sont légion à Oran. Ils viennent de toutes les régions du pays à la recherche d'une vie meilleure ou tout simplement pour fuir un environnement familial ou social hostile. Cependant, aucune personne ne connaît, avec exactitude, le nombre de ces SDF (dont des femmes et des enfants) qui végètent un peu partout sur le territoire de la wilaya. Le SAMU social d'Algérie «service d'aide mobile d'urgence» a été créé en 2008 par décret présidentiel. Il se caractérise par sa mobilité, son ubiquité, sa technicité, sa polyvalence et ses réseaux. Il est composé des équipes mobiles installées à travers le territoire national, qui font des sorties nocturnes pour porter secours aux exclus, leur prodiguer des soins de sauvetage, les mettre à l'abri et envisager de construire avec eux un avenir porteur d'espérance. C'est un travail pédagogique et de proximité. Une fois qu'on a réussi à convaincre et à sensibiliser ces gens, on les ramène dans le centre d'urgence. Selon un membre du SAMU social, «aussi notre rôle consiste-t-il à chercher une possibilité de réinsertion familiale. Dans le cas où il y a une rupture, on tente de les orienter vers un centre de voisinage pas trop éloigné de leur domicile. Cette démarche a pour objectif de contribuer à tisser des liens sociaux dans leur environnement. Notre mission consiste justement à aller à leur rencontre où qu'ils soient, aussi isolés soient-ils, dans tous les coins et recoins, aux différents endroits de la capitale, de jour comme de nuit».