L'affaire dite du « commissaire de Azzaba » continue d'alimenter les discussion et d'accoucher de nouvelles mises sous mandat dépôt. Ainsi et après la décision de la chambre d'accusation de mettre sous mandat dépôt pas moins de huit personnes, dont le chef de sûreté de la daïra de Azzaba pour divers chefs d'inculpation allant du détournement et de l'abus de l'autorité au faux et à l'usage de faux, deux autres personnes, qui seraient à en croire certaines sources des entrepreneurs, viennent de connaître le même sort. Seulement, ces deux derniers inculpés restent encore en fuite tout comme cinq des huit premiers cités. On a appris hier qu'un des premiers inculpés s'est constitué prisonnier et qu'un autre, qui était déjà aux arrêts, a bénéficié d'une autorisation de sortie de prison pour des raisons de santé. Cette affaire, où tout s'entremêle, a vu à ses débuts, au courant du mois d'août dernier, défiler pas moins de 35 personnes, dont des maires de la région est de la wilaya de Skikda, des entrepreneurs ainsi que deux cadres de la sûreté nationale, dont le chef de sûreté de daïra ainsi qu'un cadre de la direction régionale de Constantine. On avait estimé, lors des enquêtes menées au préalable, le préjudice causé à plus de 40 milliards de centimes en attendant l'expertise engagée à ce sujet. Le principal accusé, le chef de sûreté de Azzaba, qui avait été mis sous contrôle judiciaire comme l'ensemble des personnes auditionnées, a depuis pris la fuite et serait, à en croire certaines sources, en Italie. Par quel subterfuge un cadre mis sous contrôle judiciaire a-t-il réussi à regagner l'autre rive de la Méditerranée ? La question reste toujours posée, même si certains avancent qu'il a regagné ce pays via la Tunisie, alors que d'autres estiment que « ne disposant pas de passeport » il aurait vraisemblablement fait appel à des passeurs.