Les participants à la deuxième journée du Forum africain d'investissement et d'affaires ont appelé, hier, à renforcer les liens et à accentuer les échanges dans ce domaine, d'autant que les opportunités d'investissement dans ce secteur sont nombreuses. La sécurité énergétique et l'accès des populations à l'énergie sous ses différentes formes constituent, aujourd'hui, le défi majeur du continent africain. Les participants à la deuxième journée du Forum d'investissement et d'affaires d'Alger ont appelé, hier, à renforcer les liens et à accentuer les échanges dans ce domaine, d'autant que les opportunités d'investissement dans ce secteur sont nombreuses. Intervenant lors d'un débat portant sur «La nécessité d'œuvrer pour la sécurité et la diversité énergétique dans le continent», le ministre de l'Energie, Noureddine Boutarfa, a relevé d'abord que le continent présente un paradoxe énorme du fait que deux tiers des populations africaines n'ont pas accès à l'énergie, notamment sous sa forme moderne, alors que le sol africain regorge de ressources énergétiques. Il a ensuite indiqué qu'en plus de «l'obligation d'aller vers des partenariats avec les groupes mondiaux spécialisés dans l'installation des infrastructures d'énergie», l'implication du secteur financier devient primordiale sans pour autant s'attendre à un «retour de bénéfice». «Il faut sortir des schémas classiques de financement proposés par les différentes institutions financière et réfléchir humainement à ce qu'il y ait des entreprises en mesure de prendre en charge certains besoins en matière d'accès à l'énergie. Sans cela, les populations du Sud déferleront sur le Nord», a expliqué le ministre. Pour le président de la fondation Energies pour l'Afrique, Jean-Louis Borloo, il y a urgence absolue d'accélérer, dans les huit années à venir, les projets d'électrification en Afrique, «si l'on veut réellement une croissance pour ce continent et éviter le phénomène des déplacements vers le Nord des populations africaines». L'ex-ministre français a fait savoir à ce propos qu'il a été demandé à l'UE un financement pour ces projets de l'ordre de 3 milliards d'euros par an, sur une période de 15 années. Selon le vice-président de la Banque africaine de développement (BAD), Hott Amadou, les financements consacrés par l'institution financière pour le secteur énergétique en Afrique ont été, durant les 5 dernières années, de l'ordre d'un milliard de dollars et de 12 milliards de dollars pour les 5 prochaines années, pour atteindre dans leur globalité 50 à 60 milliards de dollars. Le responsable de la BAD a précisé, cependant, que l'accompagnement de la banque doit se faire avec «l'engagement ferme des gouvernements à lancer des projets bien identifiés». Notons, par ailleurs, que le Forum des chefs d'entreprise a procédé, en marge de la rencontre, à la signature d'une convention avec le «G20 des entrepreneurs africains» portant sur la concrétisation d'un programme de coopération entre les deux organisations patronales. Le FCE a également signé une deuxième convention avec l'Union des chambres de commerce et d'industrie libyenne, qui s'est engagée à œuvrer pour faciliter aux opérateurs économiques algériens l'investissement en Libye. L'entreprise algérienne Etterkib, filiale du groupe Sonelgaz, a signé, pour sa part, un accord avec une entreprise soudanaise portant sur l'étude et l'installation de 53 systèmes solaires.