La quatrième journée du Festival international de musique symphonique, qui s'est tenue du 30 novembre au 4 décembre, a été par marquée par un charme orchestral et opératique tryptique. Le public n'a pas été insensible au charme lyrique de trois pays: Le Mexique, la République de Corée et la Suède. Le trio symphonique du Mexique est formé par Fernanda Villalvazo, une géniale violoniste, Santiago Pineirua Zueras, un pianoman de renom, et la star internationale de la soirée, une diva, sans flagornerie, Monica Abrego. Une soprano à la beauté canonique épicée, latine. Une Frida Kahlo (célèbre artiste-peintre mexicaine). Arborant une longue robe à la traîne bigarrée et typiquement aztèque cousue main, selon l'entourage mexicain. Monica Abrego a montré que le Mexique ce n'est la musique tex mex et des mariachis. Une soprano des plus remarquables du Mexique. Elle s'est produite sur les prestigieuses scènes du monde de par un répertoire diversifié comprenant l'opéra, le lied, l'oratorio, le folk et la musique populaire. Monica Abrego, la soprano qui brise le verre Ses débuts, elle les a faits au Carnegie Hall en 2003, à New York, en tant que soliste de la Pacific Opera. Elle a chanté au sein de nombreux orchestres symphoniques, comme ceux de San Diego, du Colorado, de l'Iowa, du Delaware aux Etats-Unis, de Bulgarie… Monica Abrego a campé les rôles opératiques de Serpina (La serva Padrona), Norina (Don Pasquale), Lauretta (Gianni Schicchi), Gilda (Rigoletto), Magda (La rondine), Violetta (La Traviata), Manon (Manon), Musetta (La bohème), Olympia (Les Contes d'Hoffmann), Nanetta (Falstaff), Susanna (Les Noces de Figaro), Gretel (Hansel et Gretel), María (Tango Operita - María de Buenos Aires) et récemment Micaela (Carmen). Son premier album comprend de la bossa nova, la musique méxicaine, le théâtre musical et le tango. Elle vit actuellement à New York, où elle continue à se développer professionnellement. C'est une salle archicomble qui a été conquise par cette femme qui donne de la voix. Une dame qui a du coffre. Et fort ! Une voix qui brise le verre. Monica Abrego, en parfaite harmonie avec Fernanda Villalvazo et Santiago Pineirua Zueras, chantera avec se tripes du Beethoven, Miguel Bernal Jiménez, Mozart (L'amero, sarocostante), Bizet (Je dis que rien ne m'épouvante), Grever, Ponce (Estrellita) et le fameux Libertango (sans l'accordéon) d'Astor Piazzolla. Monica Abrego, est aussi «accro» aux selfies. Comme tout le monde. Le feu sous la glace Le charme discret du pays du matin calme, la République de Corée, a opéré sur l'assistance, en alignant une jeune, très jeune formation de musiciens et chanteurs lyriques. Aeyong Byuno (piano), Eun Joo Lee (violon), Sengyoun Kim (alto), Bumjun Kim ( violoncelle), Rira Kim, soprano et Jiwon Song, baryton. Cette fine équipe a déployé un jeu incisif, énergique et angélique sur du Dvorak, Wagner, Schumann et même du DJ Kim Sin Arirang. Good morning Seoul! Et puis le charme de trois filles venant du froid. Un trio d'enfer. Un trio à cordes. Zilliacus Persson Raitinen. Cecilia Zilliacus (violon), Johanna Persson(alto) et Kati Raintenen(violoncelle). Une acronyme d'une grande dextérité. Une partition célébrant Jean Sibelius, Britta Byström et Ludvig Von Beethoven exécutée avec sobriété et avec le sourire en guise de remerciements aux récurrentes ovations. Une surenchère cordiale, mélancolique et joviale. Des fiddlers ayant «tiré sur le corde», délicatement. Des «allumettes suédoises» dégageant beaucoup de chaleur humaine. Le feu sous la glace. Bravo !