L'APW de Boumerdès a affecté un montant de 395 millions de dinars sur le budget primitif de 2017 au profit des 32 communes de la wilaya. L'APW de Boumerdès a réservé récemment, sur le budget primitif de 2017, un montant de 395 millions de dinars pour la réalisation de projets de développement dans 32 municipalités de la wilaya. Les 10 communes balnéaires ont bénéficié chacune d'une enveloppe de 30 millions de dinars pour doter leurs plages des commodités nécessaires et améliorer les conditions d'accueil des estivants. Comme à l'accoutumée, les élus de l'APW n'ont pas pris en considération la situation du budget de ces localités et les ont toutes mises sur un pied d'égalité, alors que la logique voudrait que les communes pauvres comme Afir et Sidi Daoud bénéficient de subventions plus importantes que celle accordées pour Boumerdès, Corso et Dellys. Longtemps négligé, le volet investissement a eu droit à une subvention de 100 millions de dinars. Cette somme est destinée à mener les études et l'aménagement des zones d'activité et de dépôt (ZAD) de la wilaya. Cela a été décidé suite au gel des projets de viabilisation d'une douzaine de ZAD de la région. A présent, seules les ZAD de Naciria et Baghlia sont desservies et raccordées aux divers réseaux permettant le bon fonctionnement des quelques unités industrielles installées sur place. Néanmoins, d'aucuns soutiennent que la priorité est le lancement des projets d'investissement (plus de 712) approuvés par les services concernés depuis plusieurs années, mais non encore concrétisés à cause d'entraves bureaucratiques. L'APW a dégagé également 110 millions pour augmenter le taux de raccordement au réseau de distribution de gaz naturel qui est insignifiant même dans les centres urbains tels que Khemis El Kechna (28%), Legata (20,39), Beni Amrane (32,86), Larbatache (39,37), Issers (43,62%). Le secteur de la jeunesse a bénéficié d'une subvention de 100 millions de dinars pour le revêtement de 6 stades en gazon synthétique. Un montant insuffisant par rapport aux besoins de la frange juvénile et des sportifs de la région. Les communes de Timezrit et Ammal ne sont dotées d'aucun établissement de jeunes fonctionnel. Dans d'autres localités, les infrastructures dédiées à cette frange sont, pour la plupart, sous-exploités à cause du manque d'encadrement. Les projets inscrits au profit du secteur dans le cadre du programme quinquennal 2010-2014 accusent d'énormes retards de réalisation. C'est le cas des piscines semi-olympiques prévues dans les localités de Bordj Menaiel, Chabet El Ameur, Ouled Moussa, Naciria et Boudouaou, dont la mise en service est attendue avec impatience par les amoureux de la natation. Le stade de 10 000 places lancé à Bordj Menaiel est bloqué depuis deux ans alors que le projet d'école régionale des sports olympiques prévue à Zemmouri n'est pas encore entamé. Sur un autre volet, l'APW a consacré une enveloppe de 24 millions de dinars pour l'acquisition de bacs à ordures pour les communes de la wilaya. Or, de nombreux élus souhaitent que ce genre de subvention soit distribué sous forme d'argent et pas de projet. «C'est à l'APC de décider où dépenser la subvention, pas au wali ou aux élus de l'APW», dénonce un élu de Chabet El Ameur. Pour lui, l'urgence consiste à achever le centre d'enfouissement technique (CET) de Zemmouri pour éradiquer les 28 décharges sauvages que compte la wilaya. Celle-ci est dotée, pour rappel, d'un seul CET. Implanté à Corso, ce centre qui a été fermé par des habitants à maintes reprises reçoit une moyenne de 12 000 m3 de déchets/an, soit le double de sa capacité, car 39 communes (dont 24 relèvent de la wilaya d'Alger et 15 autres de Boumerdès) y déposent leurs ordures.