De nombreux projets portant réalisation de CET et de décharges contrôlées ne sont pas encore lancés. Au moment où des cités d'habitations de différentes communes de la wilaya de Boumerdès croulent sous les ordures, des projets de réalisation de centres d'enfouissements techniques (CET) et de décharges contrôlées ne sont pas lancés. La gestion des déchets, tous types confondus, gagnerait à être revue afin de préserver le cadre de vie des citoyens. La quantité des déchets ménagers (matière organique, ferraille, plastique, verre, papier, etc.) générés journellement à l'échelle de la wilaya est estimée à 523 tonnes. Ces ordures sont jetées à travers 29 décharges publiques qui ne répondent à aucune norme. Ce problème qui menace l'environnement et la santé de milliers d'habitants risque de ne pas être résolu de sitôt car la plupart des CET projetés ne sont pas réalisés. Celui inscrit en 2008 à Zaâtra, près de Zemmouri, connaît des retards considérables. Les habitants de la localité ont exprimé à maintes reprises leurs oppositions à ce projet qui, selon eux, expose leur santé en danger. Les protestataires n'ont pas voulu que le projet soit implanté sur un terrain à vocation agricole et proche des zones d'habitations. La capacité dudit CET est de 1.520.440 m3 de déchets ménagers et urbains. Il est destiné, selon la direction de l'environnement, au traitement des détritus et ordures des localités de l'est de la wilaya, dont Bordj Menaïel, Issers et Chabet El Ameur. Les pouvoirs publics ont débloqué un montant de 400 millions de dinars pour sa réalisation. L'autre projet de CET qui se fait toujours attendre est celui prévu à Béni Amrane. Le terrain devant l'accueillir a été choisi depuis plus d'un an, mais les travaux de réalisation ne sont pas encore lancés. Idem pour celui programmé dans la commune de Naciria qui n'est pas encore lancé en dépit de l'achèvement des études. La direction de l'environnement a inscrit également des projets de décharges contrôlées dans diverses localités de la wilaya. Cependant, mises à part celles annoncées à Dellys et Khemis El Khechna, dont les taux d'avancement des travaux avoisinent les 20%, les autres déchargés attendent à ce jour d'être réalisées. Ces lenteurs ont généré d'énormes problèmes concernant la gestion et la collecte des déchets ménagers et de sérieuses menaces sur l'environnement. Dans la commune des Issers, près de cinq hectares de terres agricoles sont couverts de tonnes d'immondices et ce à cause de l'absence d'une décharge contrôlée. Même situation à Bordj Menaïel où l'on se plaint des odeurs nauséabondes se dégageant de la décharge anarchique créée provisoirement au sud de la ville après la fermeture de celle se trouvant au lieudit Vachet par des villageois de Rouafaâ. A Chabet El Ameur, les services de la voirie communale jettent les ordures au bord de la RN-68. Ce qui cause d'énormes désagréments aux habitants de la périphérie et aux automobilistes. Pour le moment, seul le CET de Ben Bekhta, dans la commune de Corso, est fonctionnel depuis des mois et «reçoit» les déchets provenant d'une vingtaine de communes, dont plus de la moitié relève de la wilaya d'Alger. Les habitants des localités environnantes, notamment ceux de la cité Aoudia, l'ont fermé à maintes reprises en signe de protestation contre les odeurs nauséabondes qui y émanent et se propagent dans la périphérie.