Le public a assisté, hier, entre autres, à la projection des films Le cri de la terre, de Aomar Chibi, Salah, un Kabyle de Palestine, de Tahar Houchi et D Wagi Id Asirem, de Rida Amrani. Les activités de la 15e édition du Festival culturel national annuel du film amazigh (FCNAFA) se poursuivent à Tizi Ouzou, avec l'entrée en lice de la production cinématographique Le cri de la terre, film de Aomar Chibi, qui a été projeté, hier, à la maison de la culture Mouloud Mammeri. Ce long métrage évoque «les périodes difficiles qu'a traversées l'Algérie» notamment la situation de la jeunesse, cette frange sensible de la société, qui demeure livrée à elle-même sans aucune perspective d'avenir. Ainsi, le film met en exergue cette situation qui se manifeste comme un cri de détresse d'un pays, où la jeunesse a donné tous les sacrifices dans toutes les luttes, aussi bien pour la liberté, l'indépendance et la démocratie. L'autre film qui était à l'affiche, hier, à la Cinémathèque de Tizi Ouzou est le documentaire Salah, un Kabyle de Palestine, de Tahar Houchi. Il s'agit de l'histoire d'un homme né à Dayshoum, village kabyle de Palestine et qui vit actuellement au quartier maghrébin, dans le camp de réfugiés palestiniens de Borj Al Chmali, au sud du Liban. «Son histoire et celle de ses voisins dévoilent un siècle et demi de la mémoire de la Kabylie. Malgré la souffrance, l'adversité et la dureté de la vie, il est resté toujours affable, généreux, chaleureux et plein d'espoir. Son rêve, fouler la terre des ancêtres avant de mourir», explique le réalisateur. Dans la même salle, le public a eu droit aussi à la projection d'un court métrage intitulé D Wagi Id Asirem, de Rida Amrani qui porte sur «un hommage symbolique pour la femme kabyle, militante de la langue et la culture amazighes». Par ailleurs, notons qu'en marge des projections, des conférences étaient également au menu de la journée d'hier, avec notamment celle sur l'investissement dans le cinéma algérien, animée par Chahinez Mohammedi, et celle intitulée «Le cinéma algérien, la nouvelle donne», dirigée par Abdelkrim Tazrout. Il est utile de souligner aussi que le documentaire L' Algérie vue du ciel, hors compétition, du réalisateur Yann Arthus-Bertrand, projeté, durant la soirée de dimanche, au niveau de la Cinémathèque de Tizi Ouzou, a suscité un véritable engouement chez le public.