Pour lever les freins psychologiques et culturels mis par la société à la frange des sourds-muets, qui souffrent, il faut le dire, en silence, l'Ecole algérienne de langue des signes (EALS), la Fédération nationale des sourds d'Algérie (FNSA) et l'Union des sourds- muets de la wilaya de Tizi Ouzou (USMWT) ont lancé, à partir de ce mois de novembre, un programme de formation en langue des signes algériens (LSA). Il est à signaler que les inscriptions à ce programme au siège de l'EALS sis au boulevard Nouri Mustapha (ex-cantine scolaire) du chef-lieu de la wilaya, demeurent toujours ouvertes. A noter au passage également que ladite formation est destinée surtout aux psychologues, médecins, avocats, enseignants et chirurgiens-dentistes. « L'année dernière, 36 personnes ont eu le premier niveau du programme. Les frais de scolarité restent inchangés pour cette année, soit 300 DA/ mois », nous dira un membre et interprète officiel de l 'USMWT. Notre interlocutrice a précisé, par ailleurs, que pour devenir un interprète officiel « il faudrait valider huit niveaux, la plupart ont une durée de trois mois et les autres de six ». L'objectif assigné à cette bonne initiative, qui sera sanctionnée, il faut le rappeler, par la délivrance d'une attestation, est de former des interprètes qui pourront faciliter la communication entre sourds et entendants.