Avant-hier, tard dans la soirée, à l'issue des auditions dans les affaires du lycée de Chbaïta Mokhtat et du mobilier scolaire, le juge d'instruction a placé sous mandat de dépôt une jeune femme, chef du bureau des marchés à la DLEP, et un entrepreneur. Rappelons que dans la même journée, il avait prononcé deux mandats de dépôt à l'encontre de fonctionnaires de la direction de l'éducation, un chef de service et un technicien, et mis en liberté provisoire cinq autres employés de la DLEP et la DE. Ces mesures se sont ajoutées à celles, semblables, prises en début de semaine : huit mises sous contrôle et une détention préventive.« Ils n'ont qu'à dire la vérité, qu'ils ont subi des pressions ou du chantage de leurs chefs hiérarchiques. Qu'ils donnent les noms et qu'ils désignent les vrais criminels. Sinon ils vont les faire payer à leur place. » « Il faut faire payer aussi ceux qui ont trahi le peuple et utilisé leur mandat populaire pour soutenir la mafia locale », commente la rue qui suit avec une application peu commune ces événements qui ébranlent la wilaya. La presse est introuvable dès les premières heures, au point où les livreurs sont accusés d'avantager Annaba à qui ils cèdent une part du quota d'El Tarf.