Le juge d'instruction du tribunal d'El Tarf a placé sous contrôle judiciaire les cinq représentants de l'administration dans la commission des marchés de l'APW, à l'issue de l'audition, hier, d'une quarantaine de personnes dans le cadre de l'affaire dite « mobilier scolaire », l'une du dossier « wali d'El Tarf ». En 2003, la wilaya avait passé un marché avec un privé, dans l'import-export à l'origine, pour l'acquisition avec une marge de 1,2 milliard de centimes, du mobilier scolaire acquis en deuxième main auprès de la SNLB de Annaba pour un montant 6 milliards de centimes. La moitié de cet équipement n'a pas été livrée et c'est au moment des enquêtes des services de sécurité au début de cette année qu'on a tenté de livrer discrètement le reste. Les protagonistes se sont faits prendre en flagrant délit. Cette mesure vient s'ajouter à celle prise avant-hier à l'encontre du directeur de l'éducation et d'un entrepreneur dans le cadre de l'affaire dite du « lycée de Chbaïta Mokhtar » qui a coûté près du double, 14 milliards, au lieu des 8 milliards du projet initial. Prochainement s'ouvrira la troisième affaire du dossier « wali d'El Tarf » qui met en cause l'APC d'El Tarf, la direction des domaines et l'agence foncière. Des réserves foncières communales situées dans le tissu urbain (poches) ont été loties, contrairement à la réglementation, et partagées en 117 lots et vendues au dinar symbolique à des responsables, des élus. En contrepartie de leur contribution, des responsables des domaines publics et de l'agence foncière ont bénéficié de faveurs, dont un kiosque bien en vue à El Tarf et qui aurait été revendu à un entrepreneur pour la coquette somme de 3 millions de dinars.