La zone industrielle de Hassi R'mel assiste à sa délocalisation vers la nouvelle ville de Bellil suite à l'application d'un décret exécutif n°05-476 du 20 décembre 2005 qui classe Hassi R'mel zone à risques majeurs. Les dispositions dudit décret ont été prises par les pouvoirs publics dans le cadre des mesures prudentielles en matière de prévention des risques majeurs et de la gestion des catastrophes dans le cadre du développement durable. Mais la nouvelle ville Bellil, qui remplace la zone industrielle de Hassi R'mel, située à proximité de la RN1, distante de 50 kilomètres au nord de l'actuel chef-lieu communal, manque d'un plan de construction qui lui permettrait d'être une nouvelle ville de caractéristiques modernes et avec une zone industrielle digne de ce nom. Elle n'a pas été conçue selon des normes urbanistiques modernes. Ce projet de grande envergure a été lancé sans une étude sérieuse, selon les professionnels de ce secteur, les différentes infrastructures sont disparates et mal placées. Les bureaux d'étude n'ayant pas respecté les règles élémentaires relatives à l'harmonisation de cet important site qui s'agrandit dans une certaine anarchie. Les urbanistes n'ont pas prévu de centre-ville ni d'espaces verts, aires de jeux et lieux récréatifs pour des raisons inexpliquées. «La qualité de vie est médiocre dans cette ville», dénonce un habitant de Bellil.Par ailleurs, la population à la nouvelle ville de Bellil a pratiquement doublé depuis la décision de délocalisation, mais l'administration reste encore lointaine de citoyens. En effet, cette nouvelle région d'habitation a bénéficié d'un nombre important de projets de développement en vue de contenir les populations concernées par l'opération de délocalisation. Certains ont déjà été achevés depuis des années mais demeurent fermés et n'ont tout simplement jamais servi, pour une raison ou une autre à l'image des sièges de la daïra, des impôts et de l'APC. Dans cette ville, il n'y a qu'un seul bureau de poste pour une population de plus en plus nombreuse. Les usagers de ce bureau se plaignent de cette situation qui dure depuis des années. Le complexe sportif est toujours sans électricité, des cités manquent d'aménagement et d'éclairage public, le transport urbain souffre d'insuffisances avérées, notamment vers Laghouat, le recours aux clandestins à des prix prohibitifs est la seule solution pour les résidents non véhiculés. Ces derniers déplorent également l'insécurité qui règne dans cette localité qui compte seulement une unité de gendarmerie. «Nous réclamons l'ouverture rapide du commissariat pour assurer la sécurité des personnes et des biens. Nous souhaitons des aménagements urbains fiables, la construction d'équipements publics, la réfection et le bitumage du tissu urbain et la collecte régulière des ordures ménagères. La direction des transports est interpellée aux fins de bâtir une gare routière et renforcer en bus la ligne desservant la nouvelle ville vers les autres régions, car nous souffrons d'isolement» nous a déclaré Aiadhi Atallah, un jeune de Bellil.