L'activité culturelle dans la wilaya de Tindouf ou « le fait culturel » pour faire le distinguo, selon certains. Les infrastructures à même de permettre à cette activité de s'épanouir. Le rôle des associations, les subventions de l'Etat et, pourquoi pas, l'autofinancement. Le public sans lequel aucune activité culturelle ne peut avoir l'écho escompté. Ce sont là quelques unes des multiples facettes d'un domaine à la traîne que les convives du forum de la radio régionale de Tindouf ont pu aborder. « Cette rencontre nous a, au moins, permis de soulever les problèmes auxquels se trouve confrontée la culture dans notre wilaya », ont reconnu la plupart des participants souhaitant que ce type de « face à face » se répète pour permettre aux différents intervenants de trouver les remèdes adéquats à un secteur en agonie depuis des années. En effet, autour de la même table, l'occasion a été donnée aux responsables officiellement chargés du domaine dont le directeur de la culture de la wilaya et le représentant de la direction de la jeunesse et des sports, le président de la commission des affaires sociales de l'APW ainsi que les présidents de quelques associations culturelles pour tenter de faire le tour de la question. On a, cependant, déploré l'absence du chargé de la culture de l‘APC, « un des premiers concernés », dira le président d'une association. Les débats ont fait ressortir que la wilaya dispose, actuellement, d'un potentiel humain qui continue, malgré les contraintes, à activer et à produire. Selon les représentants du mouvement associatif, le manque d'infrastructures est un grand handicap pour la promotion de la culture dans la wilaya qui ne dispose que d'un seul centre culturel. Le directeur de la culture ne manquera pas d'annoncer à ce propos que douze projets sont programmés à l'horizon 2010-2012 et qu'il est donc question de se préparer pour occuper culturellement ces espaces. La contribution de l'Etat demeure insuffisante malgré les différents fonds destinés aux subventions des associations activant dans ce domaine. « En fait d'activité, dira le directeur du centre culturel, sur les 18 associations disposant d'un agrément, moins d'une dizaine seulement active effectivement ». Les nouvelles dispositions prises par les deux tutelles prévoient l'octroi des subventions sur la base des programmes d'activités établis par les associations. Le représentant de la jeunesse et des sports dira que les directives réglementant ces subventions ont été communiquées aux associations et que le nouveau conseil présidé par le wali se réunira, pour la première fois, en novembre. Lors de cette rencontre, on a aussi soulevé la défection d'un public qu'il s'agit de former, la crainte de voir le peu d'activités culturelles disparaître avec les hommes et la nécessité de préparer une relève, la coordination entre les différentes associations et d'autres points que les deux heures de débats n'ont fait qu'effleurer.