Après l'interrogatoire qu'ils ont subi chez la police dernièrement, des souscripteurs de l'AADL2 de Blida ont été empêchés, dimanche après-midi, d'organiser une rencontre au sein de la maison de jeunes Bounaâma Djillali, au centre-ville. Ayant prévenu, quelques jours auparavant, la direction locale de la jeunesse et des sport (Djs) et le directeur de l'établissement en question quant à l'organisation d'un regroupement afin de faire une pétition, ils ont été surpris de voir le lieu de leur regroupement encerclé par la police, une fois sur place. «On s'est donné rendez-vous à partir de 14h à la maison de jeunes Bounaâma Djillali. Son directeur nous a informés que la rencontre ne pouvait avoir lieu du moment que la Drag (wilaya) n'avait pas donné son autorisation», témoigne un souscripteur, «choqué» par la présence policière. «Nous avions voulu nous rencontrer dans le but de faire une pétition à l'adresse du président de la République, afin qu'il trouve une solution à notre problème. A Blida, il y a environ 20 000 souscripteurs acceptés pour 7000 logements programmés. Et les autres», s'interroge-t-il. Pour rappel, plusieurs souscripteurs de l'AADL 2 de Blida organisent, périodiquement, des sit-in pour faire valoir leur droit au logement. Le dernier en date a eu lieu, mercredi dernier, devant le siège de l'AADL, à Sidi Hamdine. Accueillis par le directeur général de l'AADL, ce dernier leur a fait savoir que de nouvelles assiettes foncières seront dégagées pour accueillir de nouveaux sites, soit 5000 logements dans la commune de Meftah et 5000 lautres à Bouarfa. Mais l'assiette de Bouarfa (cité Drioueche) n'est pas encore assainie administrativement et le projet AADL risque de ne pas y voir le jour. «On demande que le site de Bouinan, destiné aux Algérois, soit partagé avec nous. Pourquoi les Algérois ont bénéficié de 20 000 logements, non loin de la route nationale, actuellement en cours d'achèvement, alors que les souscripteurs de Blida n'ont eu que 7000 logements, à Sidi Serhane, sur les hauteurs de Bouinan, à 6 km de la ville et dont le chantier vient de démarrer ? L'injustice est flagrante», regrette notre interlocuteur.