La rentrée universitaire 2004/2005 au centre de Khemis Miliana connaîtra certainement des turbulences puisque des organisations estudiantines commencent déjà à montrer des signes de mécontentement. Il en est ainsi de l'Union générale des étudiants algériens (UGEA) qui, à travers un communiqué diffusé avant-hier, a appelé tous les étudiants à observer un sit-in devant les locaux administratifs afin de contraindre les responsables à reporter la rentrée jusqu'à la résolution de tous les problèmes. Ceux-ci sont liés essentiellement au retard considérable enregistré dans la réalisation des projets des 2000 places pédagogiques et 1000 lits. Par ailleurs, le centre universitaire continue à accueillir les demandes de transfert émanant de nouveaux bacheliers orientés loin de leur lieu de résidence ou encore ceux ayant échoué à des concours, notamment au niveau de Mostaganem. Ces derniers ont sollicité leur inscription en sciences juridiques, une branche arrivée à saturation. Soulignons, d'un autre côté, que l'encadrement demeure toujours déficitaire malgré la désignation par le ministère de l'Enseignement supérieur de 60 enseignants. Ce sont surtout les étudiants en tronc commun du département des sciences exactes, technologie et informatique qui en souffrent le plus. Sur le plan de l'hébergement, des étudiants se trouveront hébergés au niveau des dortoirs du lycée Si M'hamed Bougara, à Khemis Miliana, et celui de Sidi Lakhdar. En outre, des logements sociaux et même l'hôtel El Moultaka, à l'entrée de la ville, accueilleront les étudiants. Cette situation fait redouter le pire à l'UGEA, qui craint des débordements en raison de toutes ces pressions sur les étudiants. C'est pourquoi elle exhorte les autorités à intervenir pour éviter tout dérapage. En conclusion, rappelons que le centre universitaire de Khemis Miliana accueillera, pour cette rentrée, plus de 1971 nouveaux bacheliers, dont une quarantaine d'étrangers.