Lors du meeting qu'il a animé hier à la salle du CCI de Chlef, le premier du genre depuis le dernier congrès du parti, le président du Mouvement populaire algérien (MPA), Amara Benyounès, a indiqué que l'instauration d'une économie forte et la consolidation de la paix et la stabilité dans le pays sont les deux défis majeurs à relever dès cette année. A. Benyounès a plaidé pour des réformes économiques profondes et une révision du code communal afin de renforcer les pouvoirs des présidents d'APC, estimant que ces derniers doivent retrouver l'une de leurs missions principales, à savoir la gestion et la distribution du foncier dans leurs localités respectives. Sur un autre plan, il a souligné l'urgente nécessité de s'attaquer au commerce informel qui représente un «grand danger pour l'économie nationale» et l'instauration d'une «véritable justice sociale dans le pays, en répartissant équitablement les sacrifices et avantages entre tous les Algériens». Il faut, a-t-il dit, sortir définitivement de la gestion socialiste de l'économie et s'engager de plain-pied dans la voie d'une économie de marché, seule à même de générer une croissance économique. Cependant, le passage vers ce système ne peut se faire sans une réelle implication du citoyen dans l'effort de redressement de l'économie nationale par le travail et la création de richesses, a-t-il clamé. Par ailleurs, le président du MPA a abordé le volet relatif aux prochaines élections législatives. Un rendez-vous qu'il a qualifié «de très important» car il pourra donner, selon lui, naissance à un Parlement fort et un gouvernement crédible, pour peu que les électeurs aillent voter massivement. Il a, dans ce sens, critiqué la position de certains partis qui ont opté pour le boycott de ces élections, annonçant que son parti va «créer une grande surprise en cette occasion», sans en préciser la nature.