Le président du MPA Amara Benyounès était hier dans sa région natale, à Aïn El Hammam, où il a tenu un meeting populaire. Dans son allocution devant les militants de son parti et les sympathisants, l'ex-ministre du Commerce est revenu sur de nombreuses questions relatives à l'actualité nationale et internationale. Pour Benyounès, l'Algérie est entourée d'une zone conflictuelle marquée par un printemps arabe qui n'en est pas un, selon ses propos. La situation est très dangereuse et nécessite que les Algériens restent vigilants. Cependant, ce qui a occupé l'essentiel de son intervention est exclusivement en lien avec l'actualité politique nationale. Survolant l'activité politique à Tizi-Ouzou, le président du MPA a rappelé que son parti ne présentera pas de candidats aux élections sénatoriales dans la wilaya. Benyounès a profité donc de cette tribune pour exprimer publiquement le soutien de sa formation politique au candidat présenté par le Front des forces socialistes (FFS) en la personne du président de l'APW, Hocine Haroun. Il a donné instruction aux militants du MPA de voter pour ce dernier qui se présente avec les candidats du RCD et du FLN. Un autre point chaud de l'actualité politique nationale a recueilli un long passage du discours d'Amara Benyounès. L'appel des 19 au président de la République a été le point essentiel de son intervention à ce sujet. L'orateur dira que ces personnalités et bien d'autres ont bien le droit d'exprimer leurs opinions. Mais, ajoute-t-il, l'essentiel est de s'éloigner de la violence dans toutes ses expressions. L'opposition, affirme Benyounès, est une condition et un gage de démocratie. Bien au contraire, une démocratie forte dans un pays stable nécessite l'existence d'une opposition forte. Ceux qui critiquent l'opposition sont, selon le président du MPA, loin de la démocratie. Benyounès a plaidé pour asseoir les conditions de la stabilité car, ajoute-t-il, personne ne veut retourner à la décennie noire marquée par le sang et la violence armée. Ironique, le président du MPA s'est dit contre le retour aux années du terrorisme et que la stabilité ne veut pas dire aussi un retour à l'ère du parti unique. Enfin, notons que le meeting d'Amara Benyounès intervient alors que l'activité politique dans la wilaya de Tizi Ouzou connaît une période de stagnation sans précédent. Aucun parti n'arrive à mobiliser les citoyens et les derniers appels à des marches sont une preuve d'un désaveu.
