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Lorsque les pouvoirs publics s'impliquent, le tabou se brise
Maître Nadia Aït Zaï. Juriste et directrice du Centre d'information et de documentation sur les droits de l'enfant et de la femme (Ciddef)
Publié dans El Watan le 20 - 01 - 2017

- Comment expliquez-vous que le phénomène de l'inceste reste toujours tabou en Algérie comme dans les sociétés les plus primitives ?
Ni les victimes qui ont peur de ne pas être crues ni l'entourage ne parlent. Si une grossesse n'intervient pas, personne ne parlera ni ne se rendra compte d'un tel désastre.
L'acte est commis dans la sphère privée, dans la famille, par les proches et en parler c'est détruire la cohésion familiale, c'est détruire la famille. La mère, souvent au courant, ne dénoncera pas cette agression subie par l'un de ses enfants car elle pense à l'opprobre, à la honte et aux représailles du père. La mère aura peur de jeter son mari en prison et peur d'un divorce. Ce sera le silence total.
- Pensez-vous que les mamans font office de frein et font que ce tabou ne se brise pas par peur des «on dit» ?
Le tabou n'est pas tellement dû au qu'en dira-t-on, il est dû à la peur de la maman de briser sa famille et de se retrouver à la rue si le père use de son droit de divorce. Il faut se rappeler de l'affaire de Draria où la maman savait que son époux agressait sexuellement ses trois filles, mais elle n'en a jamais parlé parce que son mari était celui qui entretenait sa famille. Elle ne travaillait pas. C'est la tante qui a dénoncé l'acte. La maman était passible de poursuites aussi car elle n'a pas signalé l'agression, la violence sexuelle.
- Qui doit-on blâmer ?
La loi est là, elle existe, l'inceste est défini et criminalisé. L'infraction est accompagnée de sanctions, le législateur en prévoyant la déchéance de la puissance paternelle indique bien et rappelle la responsabilité des parents envers leurs enfants, responsabilité civile et pénale. Ce sont donc les parents et c'est naturel qu'ils soient les premiers responsables de leurs enfants. Ils ont une obligation de surveillance. C'est peut-être cela qu'il faut leur rappeler. Ensuite, il faudra sensibiliser les familles sur les dangers de la promiscuité, sur les dangers de telles agressions par un proche membre de la famille - père, frère, cousin, oncle - et s'ils ont un soupçon, qu'ils en parlent.
- Etes-vous de l'avis des gens qui pensent qu'il est important de sensibiliser les enfants sur les relations incestueuses, en commençant par les établissements scolaires ?
Bien sûr qu'il faut en parler avec les enfants, car ceux qui sont victimes changent de comportement, deviennent taciturnes, distants, décrochent à l'école. Psychologiquement, ils sont atteints. En parler à l'école n'est pas une mauvaise chose, cela fait partie de la prévention. Le ministère de la Solidarité a entrepris une étude sur les violences sexuelles à l'égard des adolescentes, il s'en est suivi l'élaboration d'un plan d'action qui est entré en vigueur cet été.
Des actions de sensibilisation ont été entreprises dans la rue et plages. Lorsque les pouvoirs publics s'impliquent, le tabou se brise. Les victimes et leur famille reprennent confiance. L'éducation sexuelle a même été introduite dans le cursus scolaire. Les enseignants peuvent apprendre aux enfants la prudence et en parler.


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