Une conférence nationale sera organisée à Biskra mi-février pour mettre au point un protocole opérationnel au profit des inspecteurs de l'éducation pour former les enseignants à mieux prendre en charge les difficultés d'apprentissage chez l'élève.» C'est ce qu'a annoncé Nouria Benghabrit, ministre de l'Education nationale, jeudi à Alger, en réponse à la question orale du membre du Conseil de la nation, Abdelkarim Korichi, au cours d'une séance plénière, rapporte l'APS. La ministre annonce également la consultation, dès février prochain, sur l'évaluation pédagogique : «Le système d'évaluation actuel ne permet pas de ressortir les compétences réelles de l'élève, car se basant sur le classement et cible une seule compétence qui est la mémorisation, alors qu'il est censé évaluer toutes les compétences de l'élève.» Mme Benghabrit a abordé en outre une étude menée en 2015 par un groupe de travail composé d'universitaires, d'inspecteurs et d'enseignants pour recenser et analyser les fautes répétées des candidats aux examens nationaux, et ce, dans le but de «mettre en place une stratégie nationale pour le traitement pédagogique ciblant les principales difficultés que rencontrent les apprenants». L'étude a révélé que «plus de 65 000 copies d'examen ont été analysées et que quelque 460 000 fautes répétées ont été relevées». Cette stratégie vise, rapporte la même source, à doter les enseignants d'outils leur permettant une meilleure prise en charge des difficultés que rencontrent les élèves dans les matières principales en particulier, notamment dans la langue arabe, les mathématiques et la langue étrangère. La ministre a également évoqué le niveau des établissements éducatifs dans les wilayas du Sud, qui auraient enregistré en 2016 des résultats «satisfaisants». Elle n'a pas manqué, d'ailleurs, de saluer par la même occasion «les efforts des candidats de ces wilayas à de la dernière session du baccalauréat, certains ont obtenu des moyennes dépassant les 18/20». L'évaluation en fonction des wilayas a laissé place à «l'évaluation des résultats obtenus par l'établissement scolaire et à leur comparaison sur cinq ou dix années», a précisé Mme Benghabrit.