Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.
De l'exaltation révolutionnaire à la liquidation physique Youcef Ferhi, ancien directeur d'Algérie-Actualité , raconte les premières années de la presse post-indépendance
J'ai 18 ans, moi !» lâche, hilare, Youcef, en faisant malicieusement inverser le 8 et le 1 de son âge «biologique». Force est de le reconnaître : Youcef Ferhi (alias Boulsane), l'un des pionniers de la presse nationale, dégage en effet une énergie, une joie de vivre, une faconde truculente et jouissive, qui tranchent avec le poids de ses années et sa carrière au long cours passée dans un métier qui a la réputation de vous presser comme un citron et vous user jusqu'à la corde. Son secret ? «Il faut rire», sourit-il. «Chaque jour où tu ne ris pas est une journée de perdue», professe notre glorieux aîné qui fut au cœur de la grande aventure de la presse post-indépendance, avec ses moments de grâce et ses désillusions. Une histoire qu'il relate dans un livre-témoignage : 10 ans de presse. 1962-1972, paru aux éditions Dahlab en 2013. Curieusement, le livre est passé quasiment inaperçu. Il s'agit pourtant d'un document précieux, utile aussi bien pour les gens de la profession que pour le lecteur désireux de se faire une idée des coulisses des rédactions et des arcanes éditoriales qui ont contribué à façonner le paysage médiatique DZ. Outre le mérite de consigner l'expérience personnelle de son auteur, depuis Al Chaâb (en langue française) jusqu'à l'éphémère Le Cri du Sahel qu'il a fondé au début des années 2000, en passant par Algérie-Actualité qu'il a dirigé de 1965 à 1972, ce livre a le mérite d'être étayé par un important corpus d'archives, dont des photographies prises sur le vif et quelques-unes, mémorables, qui nous replongent gaiement dans l'ambiance de l'époque. Al Chaâb en français, premier quotidien postcolonial Né en 1936 à Tefersa, près de la Kaâla des Beni Abbas (wilaya de Béjaïa), le jeune Youcef interrompt ses études lors de la grève des étudiants de mai 1956 ; il ne les reprendra qu'après l'indépendance, avec une licence en droit à la clé, obtenue quelques années plus tard. Le 25 juillet 1962, une «affectation pour les Finances» dans la poche, il croise, boulevard Khemisti, Sid Ahmed Baghli, un proche de M'hammed Yazid, l'ancien ministre de l'Information du GPRA. Il se retrouve alors dans une réunion au Palais du gouvernement présidée par M'hammed Yazid et Salah Louanchi. «C'était parti pour une aventure des plus exaltantes», écrit-il. Référence à la création du tout premier quotidien national de l'Algérie indépendante : Al Chaâb. «Le 19 septembre 1962, à deux heures du matin, naissait, sans aucune assistance étrangère, Al Chaâb, le premier grand quotidien national d'information en langue française, sous l'égide du FLN, à la veille des élections de l'Assemblée nationale constituante», note-t-il solennellement. Sur la Une du numéro inaugural, cette manchette : «Demain : tous aux urnes pour élire notre Assemblée constituante». Sous le titre : «Algérien ! Voici ton journal», l'édito de ce premier numéro proclame : «Algérien ! Al Chaab, le journal que tu attendais paraît enfin. Comme tu peux t'en douter, les difficultés que nous avons dû vaincre ont été nombreuses. Réunir une équipe suffisamment compétente, trouver la formule la plus judicieuse et la plus agréable, organiser une administration et un réseau de diffusion, remettre en état les locaux de l'imprimerie de l'ex-Echo d'Alger, qui furent le bastion de la colonisation et de l'OAS, tout cela a demandé beaucoup de temps, d'argent, de travail et d'efforts créateurs.» «C'est en ‘‘journalisant'' que l'on devient journaliste» Le fondateur d'Algérie-Actualité précise : «La mission de créer un grand quotidien avait été confiée par Mohamed Khider, membre du bureau politique du FLN chargé de l'Information et des Finances, à Salah Louanchi, aidé de Serge Michel, dit 3e collège». De son vrai nom Lucien Douchet, intellectuel libertaire et fervent militant anticolonialiste, Serge Michel est «le père technique de la presse quotidienne nationale», résume Ferhi. Cette entreprise audacieuse commence par la nationalisation des sièges de la presse coloniale. C'est ainsi que Serge se charge de récupérer les locaux de L'Echo d'Alger. Youcef Ferhi se souvient que «l'imprimerie était dans un état lamentable (…), la rotative avait été dynamitée». Serge Michel écrira des années plus tard dans Révolution Africaine : «Nous n'avions toujours pas de journalistes. Mais l'avenir était abondamment ensoleillé et nous étions persuadés que c'est en ‘‘journalisant'' que l'on devient journaliste» (in : Revaf du 31 juillet 1987, témoignage reproduit in extenso par Ferhi). Et d'ajouter : «Nous nous mîmes au travail et le journal sortit de nos presses rafistolées : Al Chaâb (…). Ce n'était encore qu'un essai, un numéro zéro. Il fallait former les équipes de la rédaction, de l'imprimerie, et, surtout, de la diffusion qu'il fallut inventer de toutes pièces.» Youcef Ferhi sera chargé de couvrir les débats de l'Assemblée comme rédacteur parlementaire tout en se voyant confier la rubrique «nationale». Parmi les autres noms de cette équipe rédactionnelle : Noureddine Tidafi, Lounes Larbi, Rabah Ameur, Mohamed Arabdiou, Ahmed Hasnaoui, Mohamed Hached, Rabah Mahiout… «et un groupe de transfuges du commissariat politique de l'ALN», dont le poète Djamel Amrani. «Nous étions mariés au journal» Après le numéro zéro, d'autres éléments viendront renforcer la rédaction : Rabah Saâd Allah, Ali Hafied, El Hadi Boulenouar… et les dessinateurs Tewfik et Haroun. L'équipe comptait également «trois amis étrangers acquis à la cause algérienne : Noël Favrelière, Susane Lifinska et Louis Weinigel». Youcef confie dans la foulée : «Dès le numéro zéro, Salah et Serge me chargent de suivre les travaux de l'Assemblée nationale. Pour un néophyte, c'était loin d'être une sinécure, encore moins pour quelqu'un qui vient juste de découvrir ce qu'est un ‘‘lead'' (Qui ? Quoi ? Quand ? Où ? Pourquoi ? Comment ?), un typomètre, une lettrine, une cicéro… Il fallait se jeter à l'eau et je m'y suis jeté.» A ses débuts, Al Chaâb faisait 4 pages grand format (ou broadsheet). Le 29 septembre 1962, il passe à 6 pages. «Des 30 000 exemplaires du 5 décembre 1962, Al Chaâb avait atteint les 60 000 exemplaires entre août et octobre 1963, concurrençant Alger Républicain», nous informe l'auteur. La première année après l'indépendance verra beaucoup de mouvement au sein des rédactions pionnières. «A la fin de l'année 1962, il ne restera pas grand-monde du premier noyau», indique Youcef Ferhi en faisant remarquer : «Il est vrai que le travail n'était pas de tout repos : 9h-2h du matin, ce n'était pas marrant. Nous étions mariés au journal.» Côté arrivées, il y a eu «Mokhtar Chergui, Chafik Laroussi, Zhor Zerari, Mimi Maziz, Rachid Benattig, Noureddine Naït-Mazi, Abdelali Ferrah, George Arnaud et son épouse.» Le 11 décembre 1962 paraît Al Chaâb en langue arabe sous la direction de Mohamed El Mili qui nous a quittés le 8 décembre dernier. Le retard accusé par la presse arabophone et notamment Al Chaâb est expliqué par le «manque de moyens techniques et humains». Mohamed El Mili «ira par deux fois, en septembre puis en octobre 1962, au Caire afin de ramener des équipements et des coopérants techniques égyptiens», rapporte Ferhi. «Le 21 mars 1963, l'édition française change de titre et devient Le Peuple», assure Youcef Ferhi. Les deux titres «relevaient de Mohammed Khider (…). Après sa démission le 17 avril 1963, les journaux relèveront de Ahmed Ben Bella, le nouveau secrétaire général jusqu'au Congrès d'Alger de 1964.» L'année 1963 verra la nationalisation des derniers titres hérités de l'époque coloniale. En février, Oran Républicain est «réquisitionné pour non-rentabilité» et devient La République dont le premier numéro paraît le 29 mars 1963. Le 17 septembre 1963, La Dépêche d'Algérie, L'Echo d'Oran et La Dépêche de Constantine sont nationalisés à leur tour, «tandis que La Dépêche de l'Est (Annaba) cesse de paraître dès décembre 1962.» «Dans la presse, il n'y en aura que pour le frère Ben Bella» Malgré cette nationalisation des actifs de la presse coloniale au chapitre de la décolonisation médiatique, il y avait encore du boulot, à en croire l'auteur. «En deux mois, novembre et décembre 1963, Le Peuple va devenir une pâle copie de France-Soir»,regrette-t-il. «On publie les résultats du tirage de la loterie nationale française, on va donner les pronostics et les résultats des courses hippiques de Saint Cloud et Auteuil, de Vincennes.» Résultat des courses (sans jeu de mots) : le tirage chute à 44 500 exemplaires fin 1963 après avoir caracolé à plus de 60 000 exemplaires. Selon l'ancien responsable éditorial, l'ambiance enthousiaste des débuts laissera la place à un malaise grandissant sous le poids du «Ben Bellisme» : «Les premiers mois ont été extraordinaires. Nous écrivions en notre âme et conscience sans aucune censure ; celle-ci, après le départ de Khider du Bureau politique le 17 avril 1963, va commencer à se faire sentir avec l'instauration de la pensée unique chère à Ben Bella !» «A l'Assemblée, entre journalistes, on discutait des enlèvements, des arrestations sur ordre de Ben Bella, de Mohamed Boudiaf, Ferhat Abbès, du Colonel Saout El Arab (Salah Boubnider)…» Et d'affirmer : «A partir du congrès FLN d'avril 1964, une chape de plomb va [s'abattre sur] l'activité politique nationale. Dans la presse, il n'y en aura que pour le frère Ben Bella (…) Une certaine désaffection vis-à-vis de la presse se fait sentir dans la population. Le journal est vide, nous dit-on, l'on ne sait pas ce qui se passe en haut, des abus sont commis par des responsables au nom du Parti et de l'Administration, aucune réaction ! Le peuple est méprisé, écrasé, on ne lui demande pas son avis.» La liquidation d'Alger Rép' masquée en fusion Trois jours après le coup d'Etat du 19 juin 1965, le quotidien El Moudjahid tel que nous le connaissons aujourd'hui voit le jour. Youcef Ferhi rappelle que le processus de sa création était engagé bien avant le putsch de Boumediène, et qu'il était censé être le produit d'une fusion entre Le Peuple et Alger Républicain. Fusion qui, en réalité, n'aura jamais lieu. «Après l'interdiction du Parti communiste algérien le 29 novembre 1962, il fallait s'attendre un jour ou l'autre à la disparition d'Alger Républicain qui était le véritable journal du peuple», observe Ferhi. «Au congrès du FLN le 18 avril 1964, devant 1700 congressistes, Ben Bella annonçait qu'Alger Républicain allait devenir l'organe du FLN», poursuit-il. La fusion avec Le Peuple était programmée pour le mois de juin 1965. «Annoncé pour le 21 juin 1965 puis reporté au 5 juillet 1965 (…), il (El Moudjahid) verra finalement le jour le 22 juin 1965.» L'auteur prend le soin de préciser au passage : «Il est utile de rappeler qu'El Moudjahid, qui était né à Alger en mai/juin 1956, deviendra l'organe central du FLN et le seul organe de la Révolution algérienne. Je pense que Ben Bella, au fond de lui-même, exécrait tout ce qui pouvait venir d'Abane Ramdane, Larbi Ben M'hidi, Ben Khedda (…), les fondateurs d'El Moudjahid historique.» S'agissant de la prétendue fusion annoncée, il note : «Aussi bien Naït-Mazi que Benzine reconnaissent implicitement que tout avait été décidé à la Villa Joly, sauf que ‘‘l'imprévu du 19 juin 1965'' va remettre les compteurs à zéro. Par un tour de passe-passe, Le Peuple va continuer de paraître en changeant de titre : Le Peuple est mort, vive El Moudjahid !» A l'appui, Youcef Ferhi convoque le témoignage de Noureddine Naït-Mazi qui fut rédacteur en chef du Peuple avant de devenir directeur d'El Moudjahid (1971-1980). Naït-Mazi écrit dans El Moudjahid du 11 septembre 1997 : «En catimini, Le Peuple était prématurément et brusquement devenu El Moudjahid par une césarienne qui n'avait rien à voir avec le tranquille accouchement projeté pour le 5 juillet suivant. Le Peuple du 21 juin avait brièvement annoncé que ‘‘la fusion'' était réalisée et que le numéro 1 d'El Moudjahid paraîtrait le lendemain. (…) Nous continuions de fonctionner avec la même équipe rédactionnelle, les mêmes responsables, sans la moindre nouvelle tête. La vérité est que le quotidien El Moudjahid n'a été que la simple continuation du Peuple sous une nouvelle appellation». 27 journalistes formés en trois mois Du 20 au 25 janvier 1964 se tient le premier séminaire national sur l'information au Centre familial de Ben Aknoun. Il est présidé par Chérif Belkacem, ministre de l'Orientation, qui déclare : «Nos premiers journalistes étaient d'abord et surtout des militants contraints à assurer toutes les tâches.» A la suite de ce séminaire, un stage de trois mois est initié de concert avec l'Organisation internationale des journalistes (OIJ) pour la formation d'une nouvelle «fournée» de journalistes destinés à étoffer les rédactions naissantes. Ce cycle de formation intensive, le premier du genre, se déroule du 27 janvier au 26 avril 1964 au Centre familial de Ben Aknoun, au profit de vingt-sept stagiaires. Youcef Ferhi, qui venait de claquer la porte du Peuple, est contacté par Serge Michel qui lui propose de faire partie de l'encadrement du stage. «C'est le début d'une autre aventure», glisse-t-il. Parmi les talents qui vont se révéler au cours de cette formation accélérée : Bachir Rezzoug. «Il fut le seul à s'intéresser au secrétariat général de rédaction, il avait un sens inné de la mise en page», se rappelle Youcef. Bachir est pris en main par Paul Grangeon qui fut secrétaire de rédaction au Monde, Libé et Le Canard Enchaîné. Les formateurs sont fiers d'annoncer, à l'issue du stage, que ces jeunes gens qui «auparavant n'avaient jamais abordé le journalisme que comme lecteurs, forment aujourd'hui l'essentiel d'une équipe d'un quotidien du soir conçu et lancé au moment où le stage touche à son terme.» Ce journal, c'est Alger-Ce Soir. Pour Ota Hitschmann de l'OIJ, c'est un véritable «petit miracle» qu'il attribue à «l'élan de la Révolution algérienne». Le numéro zéro d'Alger-Ce soir sort des rotatives le 13 avril 1964 (daté du 14 avril). Youcef retrouve goût au journalisme et se lance éperdument dans cette nouvelle expérience comme chef de la rubrique nationale. La direction du nouveau journal est confiée à Mohamed Boudia. Serge Michel en est le rédacteur en chef, tandis que Bachir Rezzoug hérite tout naturellement du secrétariat général de rédaction. Kamel Belkacem, Sayah El Houari, Yamina Abdelkader, Halim Mokdad, Liès Hamdani…sont également de l'aventure. «Les autres stagiaires seront versés au Peuple, à la RTA et à l'APS», indique l'auteur. Parmi les «coups» médiatiques réalisés par le nouveau canard, une interview du Che Guevara parue dans l'édition du 27 décembre 1964. «Allô, c'est Hmimed» L'une des anecdotes rapportées par l'auteur, et qui est fort révélatrice du rapport entre le pouvoir politique est la presse, à l'époque, un coup de téléphone à la direction du journal émanant de la présidence de la République au sujet d'un article sur le point d'être imprimé, qui portait sur le projet de construction de l'hôtel Aurassi. Ben Bella avait décidé en août 1964 de construire cet ouvrage en vue d'accueillir la conférence afro-asiatique prévue en mars 1965 à Alger. L'auteur de cet article, qui n'est autre que Youcef Ferhi, voulait alerter sur le fait que «le terrain ne pourrait jamais supporter un ouvrage de cette envergure». «L'article était imprimé, le journal était pratiquement prêt», raconte le concerné. «Tout à coup, on m'appelle au téléphone me disant que la Présidence désirait parler à un responsable du journal. Je prends le récepteur, une voix sèche me demande qui j'étais. Je me suis présenté en ajoutant que le journal n'allait pas tarder à paraître. La voix me dit : ‘‘Je suis Hmimed, er-raïs, vous avez écrit un article dans lequel vous n'êtes pas d'accord avec le choix du lieu de construction de l'Aurassi''. Je réponds : oui ». Sur quoi, Ben Bella l'abreuve de mots fleuris : «Ecoute, tu vas retirer cet article, sinon, c'est moi qui vais descendre…» Ferhi poursuit : «Le reste est d'une vulgarité au-dessous de la ceinture.» La mort dans l'âme, Youcef «retire le plomb de l'article et le remplace par le plomb d'un article que nous gardons au ‘‘frigo'' comme on dit dans le jargon ». L'article finira par paraître le 4 septembre 1964 sous le titre : «L'Aurassi : 23 étages sur une dalle de béton». Alger-Ce Soir «exécuté à la fleur de l'âge» Malgré les pressions, «Alger-Ce Soir ne baisse pas les bras», tient à souligner Youcef Ferhi en citant, entre autres, les reportages sociaux de Zhor Zerari sur la vie des femmes de ménage, et de Mohamed Abderrahmani sur les sans-abri à Alger… Alger-Ce Soir avait d'ailleurs la réputation de donner «plus souvent la parole aux dockers qu'à leur ministre». Une position que le journal paiera cher. «La période du 19 juin au 11 juillet 1965, Kaïd Ahmed sera chargé de l'information et le bruit avait couru qu'Alger-Ce Soir allait être sacrifié et que tous les journalistes allaient être arrêtés». De fait, quelques mois plus tard, Alger-Ce Soir annonce sa cessation de parution dans une «oreille» de son édition du 7 septembre 1965. «Il aura vécu 18 mois. On l'a exécuté à la fleur de l'âge», commente l'auteur. Deux semaines après la liquidation d'Alger-Ce Soir, Youcef Ferhi est invité par Bachir Boumaza, ministre de l'Information sous Boumediène, à mettre sur pied un nouveau magazine, et ce sera Algérie-Actualité (voir encadré). Après trente ans d'existence à ramer contre vents et marées, dans un contexte marqué par l'assassinat massif des travailleurs des médias, Algérie-Actualité sera liquidé à son tour dans l'indifférence générale…