Alors qu'elle était prévue pour début février, l'attribution des licences d'importation de véhicules neufs sera, semble-t-il, retardée. Si elle a pu arrêter le contingent de véhicules à importer pour 2017, la commission chargée de l'attribution des licences et quotas d'importation, qui s'est réunie la semaine dernière, n'a pas réussi à définir le nombre de licences à attribuer aux concessionnaires. Ce qui a contraint le gouvernement à repousser l'attribution des licences et quotas au mois de juin. Ainsi, les contingents à importer seront communiqués aux concessionnaires concernés pour leur permettre de définir leurs plans de charge sur une durée ne dépassant pas six mois d'activité. Etabli à 98 374 véhicules pour une valeur de moins d'un milliard de dollars en 2016, ce contingent sera encore revu à la baisse pour atteindre 53 000 unités pour l'année 2017. Selon une source proche du dossier, le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, aurait même menacé de baisser encore ce quota à 42 000 véhicules à importer si certains opérateurs de ce créneau ne décident pas de développer une activité industrielle ou semi-industrielle, conformément au cahier des charges régissant l'activité des concessionnaires de véhicules neufs en Algérie. Tel est le facteur qui a poussé le gouvernement à retarder l'attribution des quotas de 2017 jusqu'au mois de juin, sachant qu'il subsiste encore plusieurs projets industriels en souffrance au niveau du ministère de l'Industrie et des Mines. A noter que le nombre de licences d'importation à attribuer en 2017 dépendra des concessionnaires qui présenteront des projets industriels ou semi-industriels. Le gouvernement tablait sur un volume hors quota d'importation, allant de 30 000 à 35 000 véhicules neufs pour les besoins des flottes des administrations, des hôpitaux, des écoles et autres institutions. Cela dit, les marques asiatiques seront encore affectées par ce retard dans l'attribution des quotas, car la démarche, notamment pour ce qui est de l'homologation des prototypes, les commandes et la délivrance des lettres de crédit, prend beaucoup de temps. Du coup, il sera impossible pour les importateurs d'Asie (Chine et Corée) de recevoir leur marchandise avant la prochaine rentrée sociale, en septembre. Pour les marques européennes, si leurs représentants peuvent espérer la réception de leur contingent en août, celui-ci risque d'être écoulé avant même son arrivage en Algérie. Ceci quand on sait que, généralement, les concessionnaires ouvrent leurs commandes dès la réception de leurs licences. Du coup, ce sera une année similaire à 2016. Et bien plus pour certains, qui risquent définitivement de mettre la clé sous le paillasson.