Cette mesure intervient après que des concessionnaires automobiles ont fait état des contraintes liées au délai initial fixé au 8 novembre pour importer leurs quotas respectifs. Les concessionnaires automobiles bénéficient d'un délai supplémentaire pour importer des véhicules neufs. En effet, le gouvernement vient de fixer un nouveau délai, à savoir le 31 décembre au lieu du 8 novembre prochain, comme arrêté initialement par le ministère du Commerce pour l'expiration des licences d'importation. Cette mesure intervient après que des concessionnaires automobiles aient fait état de l'impossibilité d'importer les quotas fixés au mois de mars dernier, d'autant que ces quotas ont été définis en montant en devises accordé à chaque marque automobile. Selon une source proche du dossier, l'Association des concessionnaires et industriels automobiles algériens (AC2A), par le biais de son président, Sefiane Hasnaoui, a officiellement saisi par courrier le ministère du Commerce pour faire état des difficultés rencontrées par les importateurs de véhicules neufs. Selon la même source, les concessionnaires, qui avaient bénéficié des quotas fixés en montant en dollars US, ont engagé des lettres de crédit (LC) au niveau des banques. Aussi, les commandes des chaînes de montage ont été lancées par les concessionnaires et les maisons-mères. Le gouvernement a été sensible à l'argument et a décidé de revoir les délais. Mais il ne l'a pas encore notifié aux concernés. "Le gouvernement s'est engagé à repousser le délai au 31 décembre, car les banques ont ouvert les lettres de crédit en devises. Cet argent est déjà consommé par les opérateurs qui ont, pour leur part, défini les modèles à importer. Du coup, il est quasiment impossible de geler une LC déjà consommée. Et comme les quotas ont été définis en mars et les LC ouvertes à partir de juin, il était impossible d'importer tous les quotas avant le 8 novembre, sachant que chaque modèle est soumis à des délais d'homologation", a affirmé la même source. Il est vrai que la majorité des concessionnaires ont déjà importé et vendu leurs quotas respectifs bien avant les délais. Notamment les marques européennes qui n'ont pas trouvé de difficultés pour homologuer leurs prototypes et à trouver des clients malgré la flambée des prix. En revanche, les autres marques n'ont pas pu réaliser leurs business plan dans les délais à cause des quotas d'importation revus à la baisse et des difficultés à négocier les modèles à importer, selon les termes du nouveau cahier des charges. Aussi, l'engagement des opérateurs à inscrire et à réaliser une activité industrielle ou semi-industrielle, telle que prévu par le même cahier des charges, c'est-à-dire avant la fin de l'année 2016, a quelque peu retardé les importations. Une attitude qui n'a pas été du goût des maisons-mères qui ont, à maintes reprises, exprimé leur désarroi, voire menacé leurs représentants respectifs de chercher d'autres concessionnaires pour glaner davantage de parts de marché. Bien plus, le délai initial, fixé au 8 novembre pour l'expiration des licences, a poussé certains concessionnaires à lâcher leurs agents agréés à travers les 48 wilayas pour avantager leurs propres succursales. Une mesure délibérée qui a débouché sur des licenciements massifs, soit plus de 50% du personnel et la fermeture de près de 500 showrooms et ateliers de service après-vente et pièces de rechange. FARID BELGACEM