Placé sous l'autorité du ministre du Commerce, le Conseil de la concurrence a procédé, hier à Alger, à l'installation des nouveaux membres de son collège, conformément aux dispositions légales régissant son fonctionnement. Quatre nouveaux membres ont ainsi rejoint le Conseil, alors que cinq anciens membres ont été reconduits dans leur fonction, en attendant le recrutement de trois autres dans les jours à venir. Le Conseil de la concurrence est composé, faut-il rappeler, de 12 membres, dont 6 personnalités et experts ayant des compétences dans le domaine de la concurrence, de la distribution, de la consommation et de la propriété intellectuelle, 4 professionnels des secteurs de la production, de distribution, de l'artisanat, des services et de professions libérales, et 2 représentants des associations de consommateurs. Créée en 1995 et réactivée en 2013 après 10 ans d'hibernation, l'institution est une autorité administrative autonome qui agit au nom et pour le compte de l'Etat pour faire respecter les règles de la concurrence. Elle publie, annuellement, un rapport sur ses activités, notamment en ce qui concerne le contrôle des pratiques anticoncurrentielles et les concertations. Dans son dernier rapport, le Conseil de la concurrence a indiqué qu'au titre de ses missions consultatives, deux avis ont été émis concernant le décret exécutif relatif aux licences d'importation et l'application des règles de la concurrence dans le marché des assurances. Au plan juridictionnel, le Conseil a statué sur 12 plaintes introduites par des entreprises motivées par divers griefs (abus de position dominante, pratique de prix prédateurs, etc.). Le contrôle des structures du marché a porté, quant à lui, sur deux opérations de concentration économique. Afin d'éclairer les pouvoirs publics sur la situation du marché national des médicaments, l'institution qui veille sur les règles de la concurrence a annoncé, récemment, qu'elle rendra publics, dans quelques semaines, les résultats d'un audit législatif et réglementaire du marché des médicaments en Algérie. Selon Amara Zitouni, président du Conseil, l'objectif de cet audit est de déterminer si ce marché «obéit aux règles de la concurrence», tout en analysant quatre aspects principaux, à savoir les prix, la qualité des produits, l'offre et l'accessibilité. M. Zitouni a rappelé, par ailleurs, que «des incohérences du texte législatif régissant la concurrence subsistent toujours», d'où la nécessité d'une nouvelle loi plus adaptée à la réalité du marché algérien.