Les parkings poussent comme des champignons à Akbou. Dès qu'un espace est « fréquenté » par des automobilistes, des jeunes sautent sur l'occasion et en font un parking payant. La cité des 190 Logements, « située » entre l'hôpital et le lycée Hafsa et rebaptisée par les archs du nom de Mohamed Haroune, est en passe de devenir une gigantesque aire de stationnement. Des centaines de véhicules se garent quotidiennement dans cette cité où exercent des médecins spécialistes. L'écrasante majorité des gens y viennent pour des consultations médicales. Ils stationnent leur véhicules contre 20 DA qu'empochent des gardiens « autorisés » ou improvisés. Pour devenir « patron » d'un parking, il faut une autorisation de l'APC. « Ce n'est pas toujours facile de l'avoir », nous dit un jeune homme de 27 ans qui garde une ruelle de la même cité. Il dit que le parking lui a été loué par un « attardé mental » qui a eu l'autorisation des autorités locales. « Je lui verse chaque mois la moitié de ma recette mensuelle qui est entre 12 000 et 14 000 DA », poursuit-il. Pour les conditions de travail, il se dit tout simplement « dégoûté ». « Je compte faire autre chose », renchérit-il en racontant avoir eu des démêlés avec la justice suite à un vol d'un poste-auto à un citoyen qui a garé dans « son » parking. Un autre parking, non autorisé par l'APC selon un élu, s'étale de l'entrée principale de l'hôpital jusqu'aux urgences. Des dizaines de voitures sont stationnées journellement non sans créer, cependant, des embouteillages en rétrécissant la chaussée. Le comble, c'est qu'il y a des véhicules qui stationnent à proximité de l'entrée des urgences.