Le centre psychopédagogique de la commune de Taskeriout fait face à des difficultés qui empêchent de mener à bien sa mission. Ouvert en 2003, il accueille cette année 30 patients atteints de différents handicaps : trisomie 21, infirmité motrice et cérébrale, épilepsie et les déficiences mentales. Malgré son rôle important dans la prise en charge de ceux-ci, les services concernés ne semblent pas lui accorder suffisamment d'attention. Afin de permettre d'accueillir de nouveaux handicapés, les responsables de cette structure ont sollicité l'APC pour la transformation en classes d'un logement de fonction se trouvant au niveau du centre, en vain. Outre cet épineux problème de saturation, le centre est dans l'attente depuis des mois d'un orthophoniste pourtant indispensable mais dont le recrutement tarde à venir, tout comme les moyens pédagogiques qui manquent et la formation des éducateurs. Ce centre trouve encore des difficultés pour consacrer un budget pour les produits de nettoyage et le gasoil pour le réchauffement des classes bien qu'il compte, en sus des conventions avec la CNAS et la CASNOS, sur les dons de particuliers et la participation des parents qui sont impliqués dans sa gestion. Ces derniers ont renouvelé, en mars dernier, le bureau de leur association et assistent même à des réunions avec les encadreurs qui les orientent sur le comportement à adopter avec leurs enfants une fois chez eux. Couvrant aussi les communes d'Aït Smaïl, de Darguina et de Kherrata, le centre psychopédagogique de Taskeriout est venu sanctionner les efforts de l'association pour la défense, l'éducation, la formation et l'insertion des inadaptés mentaux d'Aokas en collaboration avec l'association d'aide aux inadaptés mentaux de Béjaïa et avec l'aide de l'unité de gestion de programme de l'Union européenne, qui a accordé une aide financière pour son aménagement et sa dotation en meubles, ainsi que l'achat d'un fourgon de transport pour le centre d'Aokas.