L'ancien chef de gouvernement, Smaïl Hamdani, est décédé dans la nuit de lundi à mardi, à l'âge de 86 ans, à l'hôpital militaire Mohamed-Seghir Nekkache (Aïn Naâdja). Il sera inhumé aujourd'hui au cimetière Sidi Yahia à Alger, après la prière du dohr. Né le 11 mars 1930 à Bordj Bou Arréridj, Smaïl Hamdani a occupé plusieurs hautes fonctions de l'Etat dont, notamment, celle de chef de gouvernement du 15 décembre 1998 au 23 décembre 1999. Il a assumé plusieurs autres postes depuis 1962, parmi lesquels celui de conseiller juridique du ministre de l'Information (1962-1963), secrétaire général du gouvernement (1977-1979), conseiller à la présidence de la République (1980-1983). Smaïl Hamdani a eu aussi une riche carrière dans la diplomatie. Il a occupé les postes d'ambassadeur auprès du Danemark, de la Norvège et de la Finlande (1983-1984), en Espagne (1984-1985) et en France de 1989 à 1992. Le défunt a également été président de l'Association algérienne des relations internationales (AARI). Bien qu'il se soit retiré de la vie politique, l'ancien chef de gouvernement sous la présidence de Liamine Zeroual et lors des premiers mois du premier mandat de Abdelaziz Bouteflika avait animé plusieurs conférences, aussi bien sur la diplomatie algérienne que sur la situation politique du pays. Avant la révision de la Constitution, Smaïl Hamdani avait donné son avis lors d'une émission à la Radio nationale Chaîne 3. «Le principe de l'alternance au pouvoir, disait-il, doit être consacré par une limitation de tous les mandats électifs.» L'ancien chef de gouvernement avait plaidé pour l'instauration d'un régime «semi-présidentiel», où le chef de l'Etat «incarne l'unité de la nation». Il avait plaidé également pour la nécessité d'organiser les pouvoirs sur la base «du contrôle mutuel, de l'équilibre et de l'homogénéité». «Il faut qu'il y ait un pouvoir et un contre-pouvoir», affirmait Smaïl Hamdani qui avait appelé «à remettre le flambeau aux jeunes». Le défunt qui a fait sa carrière dans la haute administration, puis dans la diplomatie avant d'être nommé chef de gouvernement par l'ancien président Liamine Zeroual, n'était pas connu pour avoir milité dans un parti politique. C'était une personnalité politique indépendante des chapelles. Et c'est en cette qualité qu'il intervenait dans les débats publics après son retrait des affaires.