Quelque 1237 enfants, nés hors mariage, sont pris en charge jusqu'à novembre 2016 à travers 14 wilayas, a indiqué avant-hier la ministre de la Solidarité nationale, de la Famille et de la Condition de la femme, Mounia Meslem. Même si ces centres leur apportent une aide psychologique, sociale et éducative dans le cadre de la politique de l'action sociale et de la solidarité nationale, «comme le prévoit la Constitution», ajoute la ministre, le phénomène des mères célibataires est de la responsabilité de toute la société, souligne-t-elle dans sa réponse à une question d'un député de l'Assemblée populaire nationale (APN) qui soulève «la hausse du nombre des enfants nés hors mariage». C'est donc un appel «à contribuer à aider les mères célibataires en situation sociale difficile», qu'a lancé Mme Meslem à l'adresse de toute la société. Dans ce sens, la ministre explique qu'une grande partie de ces femmes est victime de mariage coutumier, non officialisé. «La plupart d'entre elles ont contracté un mariage coutumier ou sont victimes de violence ou de problèmes familiaux et sociaux» a-t-elle expliqué. Dans la réponse au député, la ministre souligne que «363 mères biologiques ont décidé de ne pas abandonner leur enfant en 2016». Le secteur de la Solidarité suit d'ailleurs le dossier de près «pour assurer aide et assistance sociale à ces mères célibataires et tenter de les réintégrer dans la société», informe Mme Meslem. Elle fait part d'ailleurs de l'étude de terrain réalisée par le secteur de la Solidarité nationale «en coordination avec le Fonds des Nations unies pour la population (FNUAP) sur la violence infligée aux adolescentes, couronnée par un plan d'action national annoncé en juin 2016». «Le plan en question, rappelle la ministre, renferme des programmes pédagogiques et autres de prévention contre la violence sexuelle, ainsi que des programmes de soutien à la formation visant à optimiser les potentialités des spécialistes.» Des rencontres de sensibilisation sur le code pénal sont également prévues, en sus de la consécration d'espaces de dialogue, d'écoutes et d'orientation pour la réinsertion sociale de toutes les catégories vulnérables et les victimes de violence, les mères célibataires en particulier. A cet effet, la ministre a mis en avant l'importance d'intensifier l'action de sensibilisation de proximité et d'encourager la culture de dialogue et le discours religieux modéré.