A l'occasion du deuxième anniversaire de la disparition de la grande dame de la littérature algérienne d'expression française, qui a occupé le fauteuil n° 5 (laissé vacant par Georges Vedel, à sa mort) à l'Académie française, depuis 2005, Mme Assia Djebbar, le club des étudiants du département de français de l'université Ali Lounici d'El Affroun a tenu à rendre un vibrant hommage à cette grande écrivaine, poétesse et cinéaste, chevalier de la Légion d'honneur et commandeur des Arts et des Lettres. Assia Djebbar (30 juin 1935 - 06 février 2015), est partie en laissant derrière elle des romans, essais, nouvelles, poèmes et des films. Au cours de cet hommage, des conférences sur la vie et l'œuvre de cette écrivaine ont été données. Des lectures d'extraits de ses ouvrages ont été faites par des étudiants. Dans son intervention, Mme Amina Bekkat, professeur des universités en littérature, a mis l'accent sur l'engagement d'Assia Djebar dans l'écriture de l'Histoire. Mme Nadia Sebkhi, poétesse, romancière et directrice du magazine littéraire L'ivrEscQ, a abordé le thème de l'émancipation de la femme par le combat intellectuel. Mme Saleha Imekraz, poétesse et peintre, a évoqué l'œuvre de cette grande dame et a exposé sa toile intitulée «Une plume en or». Melle Ihcène Boudaoudi, une ancienne étudiante du département de français, dans son intervention intitulée : «Du texte à l'image», a mis la lumière sur le talent de cinéaste d'Assia Djebar, en évoquant ses deux films, la Zerda ou les chants de l'oubli et la Nouba des femmes du mont Chenoua. Les étudiants du département ont, pour leur part, partagé avec l'assistance la lecture d'extraits choisis de l'œuvre d'Assia Djebar. Beaucoup de débats, riches en informations, beaucoup de souvenirs, un intérêt réel à cet immense patrimoine légué par cette dame de lettres à cette génération d'étudiants. C'est, en quelque sorte, par devoir de mémoire que cette université de Blida a tenu à «ressusciter» Assia Djebar, car cette grande dame a vécu, dans son enfance, à Mouzaïa (à l'époque, on disait Mouzaïaville) — à quelques petits kilomètres de l'université d'aujourd'hui — et a suivi ses cours au collège de Blida.