Ali Benflis animera, samedi prochain, un meeting à Oran. Ce rassemblement, prévu à 13h30 à la salle Saâda (ex-Colisée), sera une occasion pour le fondateur et président de Talaie El Houriyet de faire campagne pour l'abstention lors des futures élections législatives prévues le 4 mai prochain. Le parti de Benflis a décidé de boycotter le prochain scrutin. Talaie El Houriyet appelle les organisations et personnalités militant dans le cadre de la CLTD à «resserrer les rangs et à ne pas céder aux clivages découlant des attitudes vis-à-vis des législatives». «Le rendez-vous des législatives n'a aucun sens. Il faut se focaliser sur le grand projet de la transition démocratique autour duquel s'est agrégée l'opposition (…)», estime ce parti dans un communiqué qui a sanctionné la dernière réunion de son bureau politique. Ce parti milite pour «la sauvegarde de l'unité de l'opposition nationale, qui représente un atout précieux pour la cause de la démocratie dans notre pays et de la modernisation du système politique national, seule issue à l'impasse politique actuelle», poursuit le communiqué. Talaie El Houriyet souhaite ainsi le maintien de la cohésion de l'Instance de coordination et de suivi de l'opposition (ICSO), organe décisionnel de la CLTD. Dans la foulée, Ali Benflis a vivement réagi en fustigeant les déclarations du ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, qui a prévenu qu'«il y aurait des sanctions à l'encontre des formations qui ne contribuent pas à l'animation de la vie politique», autrement dit ceux qui ne prennent pas part aux futures élections. «L'Algérie n'a pas besoin d'un code pénal électoral», a réagi Benflis suite aux déclarations de Noureddine Bedoui, qui avait conditionné le maintien des agréments à la participation aux échéances électorales. Talaie El Houriyet réclame «la consécration des valeurs de l'urne, l'honnêteté, la neutralité, l'équité, l'égalité des chances, la transparence et l'impartialité (...)». L'opposition continue de réclamer la création d'un organe réellement indépendant en charge de l'organisation de tout le processus électoral, par opposition à l'instance créée par la nouvelle Constitution, dont les prérogatives se limitent à une simple surveillance des élections.