Les citoyens aspirent au calme et à la sécurité du pays Les anciennes alliances vont, sans doute, disparaître, le temps d'un scrutin, pour laisser place à d'autres alliances qui seront conclues selon les rapports de force et des résultats obtenus lors des législatives. Elles sont menacées de disparition. Les initiatives politiques lancées de part et d'autre ces dernières années risquent de voler en éclats. Leur sort est presque scellé. Lancés en grande pompe pour faire face à certains défis d'une conjoncture politique, ces pôles à l'image de l'Alliance de l'Algérie verte (AAV), ou de la Coordination des libertés et de la transition démocratique (Cltd) ainsi que l'instance Icso sont condamnés à disparaître du champ politique. Ils sont devenus des cadavres fantômes qui ne servent à rien. Les observateurs de la scène politique estiment qu'avec les mutations que connaît la scène politique actuellement, ces alliances seront radiées de la carte. A trois mois du rendez-vous des législatives, les dessins donnent un aperçu d'une nouvelle cartographie politique. Les anciennes alliances vont, sans doute, disparaître, le temps d'un scrutin, pour laisser place à d'autres alliances qui seront conclues selon les rapports de force et des résultats obtenus lors des législatives. C'est le cas d'ailleurs de l'Alliance de l'Algérie verte, conclue entre le MSP, El-islah et Ennahda lors des législatives de 2012, qui a vu signer sa mort avant la fin du mandat. Celle-ci va céder sa place à d'autres alliances plus stratégiques. Le mouvement Ennahda, qui était membre de l'AAV a quitté pour s'allier avec le Front de la justice et du développement et le mouvement El-Binaa. Idem pour le MSP. Le parti de Abderrazak Makri a préféré sacrifier cette union pour se rapprocher du front du changement de Abdelmadjid Menacera, un enfant du parti. La Coordination des libertés et de la transition démocratique (Cltd) n'est pas mieux lotie. Celle-ci a été sérieusement fragilisée par la question de la participation ou du boycott des élections. Ses membres ont fait preuve de désaccord sur cette question en préférant faire cavalier seul loin de toute concertation. Ce qui a poussé au départ de l'un des éléments fondateurs, à savoir Jil Jadid de Sofiane Djilali qui a claqué la porte à cause de l'absence de consensus. La décision du parti de Benflis de boycotter les prochaines législatives a confirmé l'écart entre les membres de la Cltd et de l'Icso. Benflis qui est la locomotive des deux pôles de changement continue à croire en ses initiatives. Lors de sa dernière sortie médiatique, l'ancien candidat à l'élection présidentielle de 2014 a réfuté toutes les lectures faites sur la fin de la Cltd et de l'Icso. «Certains disent que notre décision de non-participation est un coup fatal à l'opposition. Ils souhaitent que l'opposition se divise. Nous leur disons que les élections sont une question secondaire et la priorité pour nous est le changement démocratique», a-t-il déclaré. Et Benflis d'insister: «Depuis que nous avons décidé de créer la Cltd, notre objectif était d'atteindre un objectif suprême qui est la transition démocratique. A aucun moment nous n'avons parlé d'alliance électorale. Si donc des partis membres de la Cltd ont décidé d'aller au scrutin, c'est parce que leurs directions respectives ont décidé ainsi. C'est aussi le cas pour notre parti, puisque la décision du boycott c'est le comité central qui l'a prise. Et les partis sont libres de prendre la décision qu'ils jugent être la bonne, en se référant à leurs directions et leurs bases militantes». Or, même si le président de Talaie El-Hourryet tient dur comme fer à son projet qu'il pilote, la Cltd, il n'en demeure pas moins que les rapports avec les autres partis ne sont plus au beau fixe. Il faut reconnaître qu'avec l'approche adoptée par certains partis membres de la Cltd et de l' Icso vis-à-vis du pouvoir, cela va accentuer davantage les divergences au sein du pôle de l'opposition. Même du côté de la coalition, l'initiative du front commun lancée par l'ancien secrétaire général du FLN, Amar Saâdani ne fait plus parler d'elle. Ce projet a disparu avec le départ de son initiateur. Le nouveau secrétaire général du FLN, Djamel Ould Abbès préfère attendre l'après-législatives pour réfléchir à des alliances en rejetant le projet de son prédécesseur.