Le bras de fer engagé par les travailleurs de l'entreprise turque en charge du projet de construction des 990 logements à la nouvelle ville Ali Mendjeli s'est soldé par une sanction infligée à pas moins de 23 ouvriers sur les 56 qui ont observé un mouvement de grève durant la journée de mercredi dernier. La direction de l'entreprise, après avoir mis en demeure les ouvriers de reprendre le travail et de mettre un terme à leur mouvement de contestation, devait réagir un peu trop sévèrement d'ailleurs, en suspendant 23 ouvriers récalcitrants, en attendant de les présenter devant la commission de discipline pour statuer définitivement sur leur sort. Les raisons ayant conduit à ce conflit concernent, outre la revendication d'une prime au bénéfice de la femme au foyer, le départ du secrétaire général de la section syndicale de l'entreprise affiliée à l'UGTA et ce pour manquement à ses missions de représentant des travailleurs, selon les déclarations des travailleurs. Le secrétaire général dira que les revendications élaborées avec les travailleurs ont toutes été satisfaites, mis à part le point concernant l'allocation au profit des femmes au foyer qui n'est pas une prime de droit, cependant que l'entreprise est en train d'étudier la faisabilité de son octroi, même si cela reste pendant l'actualisation des coûts à l'attribution des marchés dans le domaine de la construction. Pour ce qui est de la demande de son départ, il indiquera que « les instances syndicales de l'union de wilaya, territorialement compétentes en la matière sont au fait du dossier » et, ajoutera : « Ce n'est pas mon départ qui va faire profiter les travailleurs de plus d'avantages ».