Le directeur de la santé de la wilaya de Médéa, Mohamed Chagouri, vient de lancer un appel national pressant pour le recrutement immédiat de 140 médecins généralistes pour améliorer la couverture sanitaire dans la wilaya de Médéa, en particulier au sein des structures implantées dans les zones rurales souffrant énormément du manque criant d'encadrement médical et paramédical. Accablé par de nombreux appels téléphoniques, lors d'une émission radiophonique, émanant de citoyens dont les nerfs étaient en boule, le premier responsable du secteur n'avait pas d'autre choix que de décompresser cette situation révoltante des patients. Il a promis à cet effet de procéder à l'ouverture prochaine d'une vingtaine de salles de soins encore fermées, en affectant des aides-soignantes fraîchement sorties de leur stage de formation. Aussi, une trentaine de sages- femmes, en stage actuellement, vont renforcer dans un avenir proche les effectifs en exercice dans les structures d'accueil, dont la priorité sera donnée à la santé de proximité, afin de réduire la surcharge terrifiante sur les services de gynécologie obstétrique des hôpitaux. Un centre privé de dialyse sera également opérationnel très bientôt à Tablat, allégeant ainsi le pénible déplacement des patients jusqu'à l'hôpital de Beni Slimane distant d'environ 40 km. Dans ce même contexte, l'interlocuteur, entouré de ses proches collaborateurs, a rassuré par ailleurs les nombreux auditeurs qui l'ont questionné sur les projets structurant de la santé alloués dans le cadre du plan quinquennal (2010/2014) à Médéa, tels que le complexe Mère et enfant, le centre anticancer et l'achèvement de l'hôpital de Tablat. Il a précisé qu'ils vont connaître dans un avenir proche un démarrage sur le terrain. Pour mieux convaincre, il a mis également en évidence par des chiffres les objectifs qui ont été atteints durant l'année 2016 au sein des différents services de la santé publique. On relève à cet égard, 1 599 000 consultations pratiquées, dont 130 791 en médecine spécialisée. Quant au nombre d'interventions chirurgicales effectuées durant cette même période, il s'élève à 15 531, soit 53 par jour. Pour les accouchements, ils ont atteint un chiffre de 21 646 naissances, soit 73 par jour. Des statistiques qui montrent que les établissements de santé étouffent, en particulier au niveau des services des urgences et ceux de la maternité. C'est insupportable autant pour des infrastructures qui ne répondent plus aux besoins de l'heure pour contenir une croissance démographique galopante d'une population, que pour le personnel médical et paramédical, qui se trouve largement dépassé par les fortes demandes de soins sans cesse croissantes et exigeantes.