Les Algériens sont insatisfaits des délais d'indemnisation de leurs assureurs. C'est ce qui ressort de l'étude diligentée par le Conseil national des assurances (CNA) et réalisée par le bureau d'études International Media and Market Research (IMMAR), présentée hier lors des deuxièmes portes ouvertes sur les assurances à Alger. Pour répondre aux attentes des clients, des mesures ont été prises, selon le directeur des assurances au ministre des Finances. Dans un point de presse improvisé en marge de l'inauguration des portes ouvertes, Hadj Mohamed Seba, a, en effet, affirmé que les compagnies d'assurances devront limiter les délais d'indemnisation à deux mois. Ce système, a-t-il soutenu, émane de la volonté des compagnies d'assurances. Les législateurs y ont ajouté, dans l'article 14 de la nouvelle loi sur les assurances, a précisé M. Seba, une mesure stipulant que les assureurs et les assurés peuvent prévoir dans leur contrat un délai d'indemnisation. Si la compagnie d'assurances n'arrive pas à honorer ses engagements, elle sera tenue de débourser une indemnisation de retard. « Les délais varieront d'une compagnie à une autre. Cela créera une certaine compétitivité entre les assureurs », a indiqué M. Seba avec enthousiasme. Le système d'Indemnisation directe des assurés (IDA), déjà opérationnel dans la branche d'assurance automobile, devrait ainsi être généralisé à toutes les autres branches afin de réduire les délais d'indemnisation. Dans la mesure où l'assurance automobile est la plus populaire, M. Seba estime que les compagnies d'assurances devront s'en servir comme produit d'appel. « Si les compagnies d'assurances arrivent à gagner la confiance des assurés en automobile, elles pourront alors les attirer vers les autres produits », considère-t-il. Selon l'étude présentée hier par IMMAR, pas moins de 92,5% des assurés algériens (sur la base d'un échantillon de 4804 individus) ont contracté une assurance automobile. L'étude du profil des assurés algériens, selon la même enquête, montre qu'ils sont généralement de sexe masculin (87%), âgés entre 35 ans et 59 ans (54,8%). Le directeur des assurances au ministère des Finances, Hadj Mohamed Seba, a, par ailleurs, indiqué que ce secteur poursuit son développement en réalisant des taux de croissance de 17% en 2005 contre 13% l'année précédente, tandis que les prévisions pour 2006 s'attendent à ce que cette performance s'accentue davantage. Il a précisé, néanmoins, que cette « évolution positive » s'est limitée à l'aspect quantitatif, c'est-à-dire, le chiffre d'affaires et les revenus, alors que les compagnies d'assurances tant publiques que privées « sont encore loin » en matière de qualité.