La faiblesse de l'assurance personnes en Algérie a été relevée par les intervenants. La majorité des assurés ne cesse de se plaindre de la lenteur du règlement des sinistres en matière d'assurance automobile. Ils estiment que «la procédure de remboursement est trop compliquée et surtout lente». D'ailleurs, l'enquête «écoute clients» réalisée sur le secteur par l'agence de sondage Immar, fait ressortir que 37% des personnes interrogées sont insatisfaites en matière d'indemnisation des sinistres. Cette situation a poussé les pouvoirs publics à réformer le système d'assurance-automobile en mettant en place le système d'indemnisation directe assurée (IDA). Ce système sera élargi et généralisé à tous les autres produits d'assurances, a déclaré, hier, le directeur des assurances au ministère des Finances, M.Hadj Mohamed Sbaâ en marge des journées portes ouvertes sur les assurances. Ce nouveau système permettra aux assureurs d'indemniser les victimes de manière directe dans un délai ne dépassant pas les deux mois. Le ministère des Finances peut-il intervenir pour obliger les compagnies d'assurances à réduire encore plus ce délai? A cette question, M.Sbaâ répond par la négatif en expliquant que ce système émane de la volonté des entreprises elles-mêmes, c'est-à-dire que c'est une initiative des assureurs «ce qui fait que nous ne pouvons pas intervenir pour les forcer à alléger les procédures de remboursement». Les assureurs peuvent s'engager dans un délai plus court. M.Amara Latrousse, président-directeur général de la SAA et président de l'Union des assureurs et des réassureurs (UAR) pense également que la solution au problème du règlement du sinistre automobile réside dans le système IDA. La faiblesse de l'assurance personnes en Algérie a été également relevée par les intervenants. Il faut savoir qu'à l'échelle mondiale, 55% des encaissements sont représentés par les assurances- personnes. En Afrique du Sud, 90% du chiffre d'affaires provient de cette branche alors qu'en Algérie, elle ne représente que 5% du marché national. M.Sbaâ souligne, dans ce sens, que l'assurance personnes qui est aujourd'hui un créneau vierge sur lequel les entreprises n'ont pas beaucoup gagné, est commercialisé à un niveau insuffisant. Pour lui, l'adoption de la nouvelle loi va permettre de booster cette branche, car c'est vers cette voie que le marché peut se développer. Aujourd'hui, le marché reste focalisé sur l'assurance-automobile. Commentant ce constat, M.Latrousse dira que cela est dû au manque d'information et de communication entre le public et l'assureur.