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Les formations que nous organisons s'articulent autour du renforcement de l'engagement chez les étudiants Hamid Belhamra. Membre fondateur de Youth LED ALGERIA
A travers des cycles de formation, les membres de Youth LED Algeria tentent d'impliquer davantage les jeunes dans le mouvement associatif, principalement les étudiants. Un travail de terrain qui implique également la sensibilisation. «Youth LED Algeria» est un groupe organisé et très actif. Parlez-nous de ses perspectives... Cette initiative est née de la volonté d'un groupe de jeunes Algériens indépendants issus des quatre coins du pays, soucieux de promouvoir la culture du dialogue et de l'échange constructif au sein de la jeunesse, qui constitue plus de la moitié de la population. Youth LED (Leadership and entrepreneuship development) Algeria est fort de son réseau de partenaires nationaux et d'une expertise internationale, notamment la Fondation Friedrich Ebert Stiftung Algérie et The Civil Society Facility South - CSF South - un programme financé par l'Union européenne. Le Youth-LED Algeria a pour objectif le renforcement de l'engagement civique des jeunes. Nous avons récemment lancé un cycle de formation sur l'engagement civique en Algérie avec la fondation Ebert. Le constat que nous avons fait à la suite de cette formation était que nous étions des inconnus les uns pour les autres. L'idée nous est venue afin de dialoguer et échanger, renforcer les compétences et lancer des initiatives. Quel bilan faites-vous de l'engagement des jeunes étudiants dans les universités algériennes ? Malheureusement, nous constatons une dégradation rapide du niveau d'engagement des jeunes étudiantes algériens pour leur environnement social. Ceci est accentué par les conflits sociaux que vit l'université algérienne et les conflits d'intérêt entre les organisations estudiantines, les syndicats et le ministère de tutelle. Durant les conférences organisées en présence de grandes personnalités de la scène associative et estudiantine, le débat a porté sur la mobilisation des jeunes : pourquoi les jeunes et les étudiants s'engagent-ils ? Comment faire pour intégrer les jeunes dans les projets ? Le débat a également soulevé d'autres questions, comme la déperdition des jeunes dans le monde associatif et comment faire en sorte qu'ils soient rentables après les formations dont ils ont bénéficié. De nombreux jeunes sont formés par le mouvement associatif et désertent les associations. La question du rôle des associations et des partis politiques a été également à l'ordre du jour afin d'allier engagement associatif et politique ; même si les associations se disent «apolitiques», des ponts existent et rien n'empêche un militant associatif d'être militant politique. Pensez-vous que l'étudiant algérien, avec toutes les pressions qu'il subit, soit conscient de l'importance de l'engagement ? Que faites-vous justement pour l'initier ? L'université algérienne a connu des mutations importantes ces dix dernières années. Nous en avons bien conscience pour avoir vécu tous ces changements quand on était étudiants. Cette expérience nous a permis de mesurer l'importance de l'énergie potentielle de l'université et du rôle positif ou négatif qu'elle pourrait avoir si elle n'est pas bien canalisée. Au sein de Youth-Led, nous pensons profondément que le jeune Algérien n'a rien à envier à ses homologues des autres pays du monde, pour peu que les conditions de son épanouissement soient réunies. Notre projet veut redonner la voix au jeune algérien à travers les conférences-débats qui sont organisés, le sensibiliser quant à l'importance du rôle positif qu'il peut jouer en s'impliquant dans son environnement. Nous pensons que les étudiants algériens ont un très grand potentiel qui nécessite une stratégie à long terme pour les préparer à faire face aux différents défis qui les attendent après leur graduation, notamment l'employabilité et la participation positive au sein de leur environnement. A cet effet, le projet Youth LED Algeria a organisé deux sessions de formation et de débat les 3,4 et 5 décembre 2016 et les 23, 24 et 25 février 2017 à Alger au profit d'une quinzaine de jeunes sélectionnés sur la base de leur potentiel et les idées des projets qu'ils portent.