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Oued El Berdi infesté par les rats
BOUIRA
Publié dans El Watan le 02 - 10 - 2004

A l'heure où l'attention des autorités y compris celle de la presse était entièrement focalisée sur la menace matérialisée par l'invasion du criquet pèlerin venu du sud de la wilaya, un autre fléau tout aussi menaçant se déclarait au niveau de la commune de Oued El Berdi dont le chef-lieu est à 10 km seulement de Bouira.
Les rats et les souris dont la prolifération a atteint, depuis juillet dernier, une si grande proportion que la situation en est devenue dramatique. Jusqu'à El Fraksa, à 3 km à l'est de Oued El Berdi, nous n'avons pu juger de l'ampleur de cette calamité qui s'abattit sur la commune qu'à travers le récit fait par les citoyens de ce village. Selon le directeur d'une école primaire, témoin oculaire, plus de cent rats morts ont été découverts dans une meule de foin, certainement foudroyés par un poison puissant, alors qu'un paysan ramassait un matin deux brouettes de ces voyageurs détruits devant sa porte. Un jeune nous révèle que les rats avaient dévoré 10 q d'avoine que son père avait stocké dans une vieille maison. Il ajoute que les jardins avaient subi cet été des dégâts considérables. « Venez à la tombée de la nuit et vous assisterez à un spectacle extraordinaire et terrifiant à la fois : toute la route est envahie par les rats qui surgissent de partout », affirme le même jeune. Situation terrifiante Au retour, passons par l'intersection qui mène vers Oued El Berdi. Quelques mètres à pied et nous vérifions les assertions de nos deux interlocuteurs : tout le long du fossé broussailleux et bruissant courent des souris, en si grande quantité qu'on se demande si l'on n'était pas victime d'une hallucination. Un médecin nous confirme que la situation a été « plus que terrible », mais que, selon lui, le phénomène est, depuis deux semaines, entré dans une phase de régression. La preuve, c'est que son cabinet n'est plus infesté de rats. A l'école Brahmi Menaî de Oued El Berdi, un agriculteur rencontré dans le bureau du directeur affirme que la récolte de sa melonnière a été détruite dans sa quasi-totalité : 2,5 ha de melon, un investissement de 20 millions : « J'ai passé l'été à lutter contre les rats et les souris. J'ai dépensé 1,5 million en raticides. Chaque matin, je ramasse près de 200 souris et rats dans nos jardins », soutient-il. A la maison, poursuit le même, il ramasse chaque matin 20 à 25 rats venant chez le voisin qui fuient la mort-aux-rats. Au CEM, à côté, les employés vont chacun de sa petite anecdote. Selon l'un d'eux, les rats ont détruit 40 jeunes oliviers dans son verger. Un second parle de la façon dont les pastèques et les melons sont détruits par les rats. D'après lui, le rongeur fait un trou assez large dans le fruit qui le mène au cœur de celui-ci. Une fois à l'intérieur, il en mange les graines. Tomates, poivrons, etc, subissent le même sort. Un troisième raconte qu'un adolescent a été mordu près de l'œil dans son sommeil. Il a été aussitôt évacué vers l'hôpital. A Ouled Ali, Ahl Ergheb, la situation est la même : les rats infestent tout, détruisent tout, les récoltes, les arbres. Un responsable du CEM parle de dégâts causés au niveau de la cantine et de la bibliothèque. Un sous-directeur d'école primaire affirme que, chez lui, ils ont attaqué des poussins et des lapereaux. Un directeur d'école primaire nous invite à nous rendre dans les champs labourés pour avoir une juste appréciation de l'ampleur du phénomène créé par l'infestation de ces rongeurs : en s'enfonçant dans le sol, la charrue ramène à la surface des rats par centaines. Le P/APC que nous avons rencontré dans son bureau reconnaît que le fait n'est pas banal ; et la preuve qu'il prenait la chose au sérieux, c'est qu'il a consacré une enveloppe de 20 millions pour l'achat de raticides. Une vingtaine de kilogrammes de mort-aux-rats ont été déjà achetés et distribués aux établissements publics. Mais le fléau n'ayant pas encore été définitivement enrayé, le responsable de la commune parle de passer une deuxième commande pour la même quantité. Et pendant que toute la population fait face à cette calamité avec ses modestes moyens, aucune autorité en dehors de l'APC ne semble être informée et par conséquent n'y prend garde. Contacté hier à son domicile, le président de la Chambre d'agriculture qui déclare être informé du problème posé par la prolifération du rat des champs en donne deux explications. Les conditions qui ont conduit à une telle prolifération ont découlé logiquement d'une bonne année où le maraîchage et la céréaliculture ont atteint un taux de productivité rarement atteint à ce jour. Naturellement, une telle abondance a fait que le rat se développe dans ces zones céréalières avec une rapidité prodigieuse. L'autre facteur de prolifération est lié, selon ce même responsable, à la disparition des deux principaux prédateurs du rat, en l'occurrence le renard et le chacal, décimés par « une maladie étrange », pour reprendre ses termes. En outre, renards et chacals meurent dans une proportion limitée empoisonnés par l'ANAT, un produit utilisé par les agriculteurs pour protéger leur récolte menacée spécialement par ces animaux. A cet égard, ce n'est pas seulement Oued El Berdi, mais également Aïn Bessem qui est touchée par ce fléau, et à un degré moindre, toute la wilaya, sauf qu'à Oued El Berdi la situation frôle la catastrophe. Selon le même responsable, un programme de lutte contre les rongeurs mis en place par le ministère de l'Agriculture existe, mais faute d'une vulgarisation efficace, le dispositif est mis au placard. A l'occasion de la Journée nationale de la vulgarisation, justement, la Chambre d'agriculture compte déterrer aujourd'hui le programme de lutte contre les rongeurs pour le relancer.

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