Tôt dans la matinée de mardi dernier, plus de 150 personnes de Cherchar et Megtaâ, dechras situées respectivement à 8 et 10 km du siège de la commune de Beni Ilmane, sont descendues de leurs collines escarpées, fermant le CEM après avoir fait sortir les collégiens, générant une marée humaine, qui n'a eu aucun mal pour envahir le village et fermer le siège de l'APC. Leur unique revendication réside dans la réfection de la route qui mène à ces deux dechras, où les collégiennes et collégiens sont confrontés à longueur d'année au problème de transport, à cause justement du piteux état de la route (El Watan du 7 septembre 2004). La population de ces villages s'élève à 900 habitants, nous dira un membre de l'APC de Beni Ilmane, et leur calvaire n'a cessé de s'intensifier, et ce, proportionnellement à la lourdeur de l'enclavement dont elle est victime. Cet élu n'a pas manqué de situer le degré de marginalisation dans lequel se trouve la commune de Beni Ilmane et ses environs qui n'a perçu, depuis 1999, tous projets confondus, qu'une enveloppe ne dépassant pas les 120 millions de dinars, montant jugé dérisoire par rapport aux besoins de la population de la commune. Le cas de la route de Megtaâ et Cherchar, inscrite depuis 3 ans sans aucun crédit, est édifiant quant au mépris affiché à l'encontre des populations de cette commune.
