La persistante sécheresse qui sévit actuellement dans la quasi totalité du territoire de l'ouest Algérien ne semble pas préoccuper outre mesure les responsables de l'hydraulique, ni même ceux de l'Algérienne des Eaux. Aucune action exceptionnelle n'est prévue pour affronter ce phénomène naturel. Et pour cause, les robinets des ménages et les vannes des usines continuent de couler, malgré- bon gré, et les plages horaires de distribution d'eau potable n'ont pas connu et ne connaîtront pas (en tout cas pas pour le moment) de notables changements. « Ce n'est pas un miracle ou une quelconque astuce que nous avons trouvée pour que la situation de l'alimentation en eau potable soit des plus « normales », malgré cette sécheresse. C'est tout simplement les 199 mille m3 produits quotidiennement qui nous permettent de rester sereins, en dépit du fait que la wilaya d'Oran exprime un besoin quotidien d'eau évalué à prés de 35 mille m3 », a indiqué un responsable du secteur. Celui-ci estime en revanche, que « si la situation reste en l'état, cela pourrait se compliquer, mais avec l'apport quotidien des eaux dessalées de Béthioua (70 000 à 80 000 m3/jour), on peut mettre Oran et ses environs dans une relative sécurité ». Espoirs Il rappellera en outre : « En tout cas, tant que le barrage Gargar et la retenue Merdjet sidi abed (relizane) fournissent, à eux seuls, pour Oran, prés de 90 mille m3/jour, sans compter les ressources locales qui participent quotidiennement avec 15 000 m3. » Toutefois, les espoirs restent en toute évidence basés sur les prochaines précipitations que tout le monde attend avec impatience pour le remplissage des deux principaux barrages qui alimentent la wilaya, à savoir celui de Beni bahdel (tlemcen) et Gargar (relizane). Ces deux ouvrages hydrauliques ne contiennent actuellement que dix millions m3 pour le premier et 25 millions pour le deuxième, alors qu'ils doivent contenir tous deux réunis plus de 200 millions m3, rappelle-t-on. D'autre part, et de source bien informée, les activités vont bon train au niveau central pour entamer les études de la deuxième usine de dessalement de l'eau de mer, prévue à Cap blanc. Ces études porteront sur l'élévation de la capacité de production à cinq cent mille m3/jour, alors qu'elles ne prévoyaient initialement que 200 mille m3. Si cela s'avère possible, la wilaya d'Oran pourrait espérer une sécurité éternelle en matière d'alimentation en eau potable, avec bien entendu la réception du grand projet MAO (Mostaganem/Arzew/Oran) dont la réception est prévue pour la fin de l'année 2009.