De rebondissement en rebondissement, l'affaire de l'assemblée générale élective de la Fédération algérienne de football (FAF) vient de prendre une nouvelle tournure. Trois jours après avoir annoncé son report pour le 27 avril, la commission électorale de la FAF, réunie hier en début d'après-midi, au siège de la fédération, a décidé du maintien de la date du 20 mars pour l'AG qui élira le nouveau président de la FAF et les membres de son bureau fédéral. Si la décision a été prise hier vers 15h, ce n'est que vers 18h que la fédération, via son site, a rendu la décision publique à travers un communiqué qui précise : «La commission des candidatures s'est réunie à l'effet d'examiner et d'afficher la liste des candidats à la présidence de la FAF, et, comme annoncé lors du dernier BF de la FAF en date du 11 février 2017, l'AGE aura lieu le 20 mars.» Outre cette décision, la commission a annoncé que seul le dossier de candidature de Kheireddine Zetchi a été validé et qu'il sera pour ainsi dire l'unique candidat officiel pour briguer la présidence de la FAF et succéder au président sortant Mohamed Raouraoua. Concernant les autres candidats, dont ceux ayant postulé au lendemain de la première décision de report de l'AGE, et que sont Mouldi Aïssaoui, Abdelkrim Medouar, Mansour Beldjoudi, Ahmed Mebrek, Youcef Azzouz, Djamel Cherif, Rachid Asma et Khadidja Belkadi, «ils auront jusqu'au 17 mars pour introduire un recours. La liste définitive des candidats sera publiée sur le site de la FAF, le samedi 18 mars». Ce que ne précise pas par contre le communiqué, c'est que la commission électorale, composée de la commission des candidatures et celle des recours, s'est réunie en l'absence de trois membres sur les sept qui la composent, et dont la plus notable est celle du président de la commission des candidatures et fervent partisan du report de l'AGE, Ali Baâmeur, nous confiera une source au sein de la FAF. Notre source précise que le directeur des sports au MJS, Madjid Djabab, a pris part à la réunion. C'est dire que la décision du maintien a bel et bien été «dictée» par le ministère de la Jeunesse et des Sports, ce qui constitue une entrave flagrante et une ingérence caractérisée. Et dire qu'au moment où ladite commission était en réunion et avait pris la décision du maintien de l'AGE au 20 mars, El Hadi Ould Ali, qui présidait une cérémonie au stade du 5 Juillet, a annoncé à la presse que le MJS ne s'est jamais ingéré dans les affaires de la FAF et que les différentes commissions étaient «souveraines et libres de décider de la date de l'AGE», tout en évitant de répondre aux dires de Ali Baâmeur qui l'accuse ouvertement d'ingérence.