La salle de conférences de la wilaya de Ghardaïa a abrité, jeudi, les travaux de la rencontre régionale des cadres du secteur des finances de six wilayas du Sud-Est, à savoir Ghardaïa, Ouargla, El-Oued, Biskra, Illizi et Tamanrasset, avec un panel de cadres et d'experts du ministère des Finances, venus expliciter et débattre dans les moindres détails de l'impact de l'article 120 de la loi de finances 2017 . La rencontre a été animée, principalement, par les deux experts du ministère des Finances, à savoir le chef de division à la direction générale du budget, Mohamed Saïd Lezzam, et Mohamed Lounis, directeur régional d'Alger de la même structure, qui se sont relayés dans les deux langues, l'arabe et le français, dans des explications pointues, détaillées et bien épluchées, suivies dans une salle pleine à craquer, par une assistance très nombreuse. L'objectif de cette rencontre, initiée par le ministère de tutelle, est l'unification de la lecture et l'application des lois qui viennent renforcer le dispositif de contrôle mis en place. Il y a eu certaines incompréhensions dans l'application desdites lois et instructions dans les wilayas. C'est pour une meilleure maîtrise des crédits que cette loi a été prévue, cependant, son application à bon escient est tributaire d'une bonne compréhension et d'une maîtrise de sa mise en place. L'objectif de cette rencontre organisée par le ministère des Finances vise à «lever les ambiguïtés et instaurer une transparence et de la rigueur dans la maîtrise des dépenses des deniers publics», ont répété les deux intervenants, membres du panel d'experts chargés de la vulgarisation de l'article 120 de la LF 2017. «Compte tenu de la situation financière du pays, il est primordial de maîtriser les dépenses publiques et de n'engager les projets qu'à hauteur des crédits consentis», ont martelé les deux experts. Un débat s'est alors instauré entre les représentants du panel et les représentants et cadres du secteur des finances des six wilayas participantes. Chapitre après chapitre, de longues discussions ont égrené dans le jargon financier et économique les différentes questions contenues dans la loi de finances et touchant principalement à la gestion des comptes spéciaux du Trésor, tels que «les comptes d'affectation spéciale» et les «comptes de gestion des opérations d'investissement public», au titre du budget d'équipement de l'Etat, la notification budgétaire et la répartition des crédits alloués par secteur d'activité. «Ce n'est qu'en adoptant des réflexes de bonne gouvernance et ainsi de bonne maîtrise et de gestion de la dépense publique que nos arriverons à maintenir de bons équilibres financiers, gage de bonne santé économique du pays», a résumé la rencontre un cadre des finances de la wilaya de Ghardaïa.