Les projets de 5 zones d'expansion touristique à travers le territoire de la wilaya de Bouira croupissent depuis des années dans les tiroirs du ministère de l'Aménagement du territoire, du Tourisme et de l'Artisanat. Il s'agit de Toumliline 1 et 2, au niveau de Tikjda (Bechloul et El Esnam), Errich, à Bouira, Hammam Kessana, dans la commune d'El Hachimia, et Tala Rana, au niveau de la municipalité de Saharidj. La superficie totale de ces 5 zones est de l'ordre de 405 hectares. Chaque visite d'un responsable gouvernemental, ce sont les mêmes fiches techniques de ces zones projetées qui sont étalées, puis, silence radio. A titre d'exemple, le projet de la ZET de Tala Rana, qui culmine à 1400 m, sur les monts du Djurdjura, date de 10 ans. Les chances de le réaliser sont de plus en plus minimes, surtout avec l'austérité. Les habitants de cette région ont même perdu espoir. Les réserves émises par les services du Parc national du Djurdjura et la Conservation des forêts, quant à l'implantation de ZET, ont stoppé le programme. Hormis ces ZET qui n'ont pas été réalisées, les responsables du secteur du tourisme à Bouira proposent 3 autres projets. Un au Djebel Dira, dans la commune de Sour El Ghozlane, et 2 autres à Lakhal et Zahar, dans la commune de Aïn Bessam. Le tout sur une superficie de 108 hectares. Par ailleurs et d'après les chiffres de la direction du tourisme de la wilaya de Bouira, le nombre de touristes ne cesse d'augmenter. Il est passé de 20 156, en 2012, à 63 734, en 2016. Cependant, les infrastructures hôtelières sont en deçà des besoins. L'on compte seulement 8 hôtels en service et une capacité d'accueil de 1220 lits, bien que l'investissement dans les infrastructures hôtelières connaît une amélioration ces dernières années. 12 projets sont en cours de réalisation avec un montant de 2,5 milliards de dinars. La moyenne du taux de réalisation de ces projets est estimée à 66 %. Une fois achevées, les nouvelles structures auront une capacité d'accueil de 1176 lits et généreront quelque 530 postes d'emploi directs. Quelque 20 autres dossiers de demande d'investissement dans ce même créneau, avec un montant de plus de 10 milliards de dinars, sont en cours d'étude. Le marketing touristique pour la destination Bouira manque cruellement, exception faite pour le Centre national des sports et loisirs de Tikjda, qui a sa propre renommée.