Les ex-travailleurs de l'Etusa, en grève de la faim depuis le 28 octobre 2006 au niveau du parvis de la Maison du peuple (siège de l'UGTA) ont été sommés, hier, par les services de sécurité de quitter les lieux. Une plainte a été déposée à leur encontre par les « plus hauts responsables » de la centrale syndicale, suggérant, selon les délégués des grévistes qui nous ont rendu visite à la rédaction, de « plier bagage » dans l'immédiat. « En agissant ainsi, l'instance centrale de l'UGTA se met malheureusement dans le camp de l'injustice. C'est dommage que l'on soit chassé de cette manière », déplorent les grévistes, pointant du doigt le secrétaire général de l'UGTA, Sidi Saïd. Victimes d'un « licenciement économique irréfléchi », en septembre 1998, les grévistes, qui affirment n'avoir touché aucun sou de la CNAC, réclament leur réintégration dans leur poste ainsi que huit ans de salaires.