Le Centre d'enseignement intensif des langues (CEIL), dépendant de l'université Oran 1, dispense des formations en «tamazight langue étrangère» et en «arabe langue étrangère». A l'issue de ces formations, ce centre, situé au 1er étage de l'UFC, près du campus des sciences médicales d'Oran (INESSM), délivre ainsi «des attestations de formation en ‘‘tamazight langue étrangère'' et en ‘‘arabe langue étrangère'', correspondant au niveau A1/1 du cadre européen commun de référence pour les langues». Dans la liste des offres publiées sur le site internet de ce centre (ceiloran.e-monsite.com), figurent des formations «en arabe, langue étrangère et en tamazight, langue étrangère de niveau A1». Il est à se demander alors, comment se fait-il qu'au moment où tamazight et l'arabe sont consacrés par la Constitution comme des langues nationales et officielles en Algérie, ce centre dépendant de l'université d'Oran 1 délivre des attestations de formation en «tamazight langue étrangère» et en «arabe langue étrangère» ? «Ces formations s'adressent à un public étranger (dont par exemple des ressortissants issus de plusieurs pays d'Afrique subsaharienne) pour qui l'arabe et tamazight sont des langues étrangères», explique la directrice de ce centre qui nous a reçus, hier, dans son bureau. «Il ne faut pas enfermer l'arabe et tamazight. Il faut les ouvrir sur le monde en les enseignant aux étrangers», poursuit notre interlocutrice. Si personne n'est contre le fait d'ouvrir tamazight et l'arabe sur le monde, la question reste posée : pourquoi ce centre implanté en Algérie les qualifie donc de langues étrangères ?