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Petites et moyennes entreprises à Tizi Ouzou
Evolution en dents de scie
Publié dans El Watan le 20 - 11 - 2006

Le secteur de la petite et moyenne entreprises évolue en dents de scie dans la wilaya de Tizi Ouzou. Le rythme de la création d'entreprises, leur radiation puis la réactivation de certaines d'entre elles se poursuit au gré des conjonctures.
Le dynamisme économique recherché reste chimérique tant les écueils sont multiples. Au deuxième trimestre de l'année en cours, la croissance des PME a atteint les 283 entreprises alors que le nombre a dramatiquement baissé pour atteindre le nombre de deux entreprises lors du 3e trimestre de la même année. Le directeur de la PME et de l'artisanat de la wilaya de Tizi Ouzou, M. Bara, ne s'explique pas encore les raisons profondes de ces indices économiques en décroissance. L'instabilité du secteur laisse, en effet, une maigre marge pour l'élaboration d'une analyse consistante. Dans ces conditions, élaborer un diagnostic précis est une gageure. Les entreprises se font et se défont de manière quasi quotidienne. Ainsi, lors du 2e trimestre 2006, un total de 344 PME a été créé. 140 d'entre elles sont radiées et 79 réactivées. Trois mois plus tard, 278 nouvelles entreprises ont vu le jour, 334 ont baissé rideau et 58 ont repris leur activité. La cause principale, mais qui reste difficile à vérifier, a trait à la tendance des opérateurs économiques à changer leurs activités pour fuir le fisc. Le président de la Chambre de commerce et d'industrie du Djurdjura, Méziane Medjkouh, avance d'autres arguments. " Il y a 10 ans, de nombreux investisseurs ont lancé leurs projets dans la zone industrielle de Tala Atmane. Pendant toute cette période, l'environnement général ne s'est pas amélioré. Il n'y a ni eau, ni gaz, ni même les voies de communication. La situation a au contraire empiré au fil des années. Les autorités y ont créé trois marchés : fruits et légumes, voitures et bestiaux. L'état de la zone est lamentable ". De nombreux opérateurs économiques ploient aujourd'hui sous des pesanteurs diverses et font face à des inerties bureaucratiques. Des investisseurs sont découragés et des entreprises sont délocalisées. La direction de la PME et de l'artisanat de la wilaya de Tizi Ouzou, qui a ouvert ses portes en janvier 2005, tente avec ses modestes moyens matériels et humains de mettre de l'ordre pour " animer " le secteur. Le directeur du secteur affirme : "Nous sommes un secteur horizontal, car les PME se trouvent dans tous le secteurs économiques. Nous essayons de jouer notre rôle de coordinateur et d'animateur de ce secteur. Notre objectif principal est de créer une banque de données locales que nous mettrions à la disposition des opérateurs économiques, de la wilaya et de notre ministère". Différents services (CNAS, CNRC, CASNOS, Impôts) alimentent cette direction en statistiques. Selon la catégorisation officielle des entreprises, le statut d'une PME repose essentiellement sur le nombre d'employés (entre 1 et 250). A Tizi Ouzou, on ne prend pas encore compte du chiffre d'affaires des entreprises ni leurs plans d'investissement. Selon M. Bara, la wilaya de Tizi Ouzou comptait au 30 septembre dernier 8 232 PME dont 97% relèvent du secteur privé. Ces entreprises totalisent 58 677 employés, soit une moyenne de 7 travailleurs par entreprise. Le secteur tertiaire est le plus dominant. Les services viennent en tête avec 1860 PME, suivis du secteur du commerce avec 1 693. Le bâtiment et les travaux publics occupent la troisième position avec 1 553 PME alors que le secteur industriel vient en dernière place avec moins d'une centaine d'unités industrielles. La direction de la PME et de l'artisanat fait face à des difficultés pour élaborer un fichier complet des entreprises. Ni les daïras ni les APC ne font ce travail, fait encore remarquer le premier responsable du secteur. D'après les chiffres communiqués par le même responsable, Tizi Ouzou caracole en tête des daïras en matière de nombre de PME implantées avec 2000 PME alors que Béni Yenni vient en queue du peloton des régions avec seulement 68 unités toutes activités confondues. Un nombre important d'entreprises se débat dans des difficultés financières, d'organisation et de gestion. En dépit de ces aléas, la demande de mise à niveau reste limitée. Uniquement 17 chefs d'entreprises se sont inscrits pour bénéficier du programme MEDA de mise à niveau. D'autres entreprises ont bénéficié du Fonds de garantie des crédits aux PME (FGAR). Le Fonds créé en 2002 est conçu pour garantir les financements bancaires des projets. Si l'on examine les statistiques, la wilaya de Tizi Ouzou occupe la pole position au niveau national en nombre de registres de commerce (42 000) . Il en est de même pour la microentreprise. Tizi Ouzou est en 2e position au niveau national aussi en matière de décisions de l'ANSEJ. " Le fossé entre le nombre de décisions et les entreprises qui activent réellement est grand. Les pouvoirs publics, au lieu d'encourager aussi les opérateurs économiques privés par des mesures incitatives, favorisent le microcrédit plutôt capable de résorber le chômage à un taux ne dépassant guère les 15%. Il faudrait, au contraire, encourager les entreprises créatrices d'emplois stables pour ces contingents d'étudiants et des sortants des centres de formation ". Dans la wilaya de Tizi Ouzou, les opérateurs économiques naviguent à vue. Ils ont à maintes fois relevé l'absence de dialogue entre eux et les institutions. L'Observatoire des investissements composé de patrons d'entreprises et de l'administration, créé pour insuffler une dynamique au paysage économique, ne s'est pas réuni depuis 5 ans. Devant les multiples difficultés de mener à terme leurs projets, les investisseurs lancent à nouveau un cri d'alarme. M. Medjkouh soutient l'idée d'organiser des états généraux sur l'investissement pour établir un diagnostic pour préconiser un remède. Pour le moment, l'on semble reprocher aux opérateurs économiques d'avoir des velléités d'investir.

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