Les Nations unies comptent relancer le processus de négociation au Sahara occidental occupé avec une nouvelle dynamique afin de parvenir à une solution politique mutuellement acceptable au conflit opposant le Front Polisario et le Maroc. «Je prévois de proposer que le processus de négociation soit relancé avec une nouvelle dynamique et un nouvel esprit qui reflète l'orientation du Conseil de sécurité avec l'objectif de parvenir à une solution politique mutuellement acceptable», souligne le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, dans son rapport sur le Sahara occidental dans lequel il insiste également sur l'importance de l'implication de l'Algérie et la Mauritanie dans le règlement du conflit. Dans cette première mouture du rapport rendue publique, hier, par la presse américaine à New York, le chef de l'ONU a relevé que la solution au conflit doit aussi déterminer le statut final du territoire du Sahara occidental. M. Guterres a rappelé que le Conseil de sécurité avait enjoint au secrétariat général de faciliter des négociations directes entre les deux parties (Front Polisario et Maroc) qui doivent aboutir à l'autodétermination du peuple sahraoui. Au passage, M. Guterres a soutenu la nécessité d'une surveillance impartiale des droits de l'homme au Sahara occidental occupé. Il a relevé également le manque flagrant de volonté du Maroc de collaborer avec l'ONU. Le secrétaire général de l'ONU a, par ailleurs, lancé un appel à la communauté internationale et aux nouveaux donateurs pour augmenter leur contribution financière au programme des réfugiés sahraouis, indiquant que les besoins devraient s'élever à 75 millions de dollars en 2017. Le Conseil de sécurité va procéder, le 27 avril, à la prorogation du mandat de la Minurso et prévoit deux autres réunions de consultations sur la Mission de l'Onu pour l'organisation du référendum au Sahara occidental les 19 et 25 avril, selon le programme présenté par les Etats-Unis qui assurent la présidence tournante du Conseil en avril.