En prévision de la célébration des festivités du Mois du patrimoine, prévues à Oran du 18 avril au 18 mai prochain, l'association patrimoniale Bel Horizon, par le biais de son président, Métaïr Kouider, interpelle le ministre de la Culture sur la nécessité de prendre quelques initiatives dans le cadre de la sauvegarde du patrimoine. Lors d'un point de presse organisé hier, au siège de l'association, Kouider Métaïr a soumis, dans cette optique, quelques propositions, en soulignant qu'«après plusieurs éditions du Mois du patrimoine, le moment n'est-il pas venu de faire le bilan et de rectifier, à notre manière, la célébration de ce mois, qui est actuellement limitée au niveau du département du ministère et de quelques rares associations?» Selon Bel Horizon, la célébration du Mois du patrimoine durant tout un mois, tel qu'elle est organisée par les institutions officielles, ne suscite pas l'adhésion de la population. Aussi, Kouider Metaïr suggère de remplacer cet événement qui dure un mois par ce qu'il appelle des «Journées du patrimoine», «comme cela se fait partout dans le monde», explique-t-il. A cette occasion, le président de Bel Horizon a présenté une esquisse des grandes lignes du programme du Mois du patrimoine, qui sera lancé par son association. Le 15 avril, il est prévu l'organisation d'un grand rassemblement littéraire de 10h à 13h sur la Promenade Ibn Badis, ce qui constituera des retrouvailles entre les hommes de lettres et de la culture, du mouvement associatif et le grand public. L'événement sera suivi le 20 avril par une conférence sur l'architecture militaire des fortifications, et le lendemain par une randonnée pédestre. Evoquant le programme de sauvegarde de Sidi El Houari, quartier classé comme patrimoine à sauvegarder selon le Journal officiel en date du 23 janvier 2015, l'association Bel Horizon dénonce «le silence radio» pour ce qui est de l'étude de sa réhabilitation, et surtout l'absence de lancement du projet des fouilles archéologiques dans l'enceinte du quartier, et autour de la Casbah d'Oran. Les opérations de démolition qui suivent les opérations de relogement risquent, à la longue, de faire disparaître de la mémoire les vestiges de ce quartier historique. Aussi, son étude de réhabilitation risque à présent d'être dépassée et des trésors archéologies pourraient être perdus, ou pire, détournés.